Notion espace ouvert
Publié le 11/05/2014
Extrait du document
«
Qu’est ce qu’un espace ouvert ? Y a-t-il eu fondement ? ‘Espace ouvert’ a-t-il pour synonyme
‘espace indifférencié’, ou encore ’immatérialité’ ? La question de l’espace ouvert ne se pose-t-
elle que par rapport à l’espace clos, généré par le mur plein ? Ce questionnement s’applique à
l’architecture, bien entendu, mais aussi à la ville architecturée.
Il y a en effet une relation entre
espace ouvert et espace public.
Il est donc nécessaire de distinguer la compréhension de
l’espace ouvert dans ses dimensions territoriale et paysagère, d’une part, et architecturale
d’autre part.
Les espaces ouverts produits par les architectes modernes ne procèdent pas de la
même logique que celle liée aux territoires, où l’articulation des pratiques économiques,
idéologiques et culturelles est dominante.
On va essayer dans ce papier de ce concentré sur la
dimension architectural de l’espace ouvert.
Mais avant toute chose on va parcourir l’évolution
de l’espace dans l’histoire.
Parler de la notion de l’espace nous implique à citer deux dualité
prépondérante, formel : la relation de distance, le vide, le creux le contenu…Et l’autre
matériel : les êtres corporels qui supporte cette relation, le contenant, l’enveloppe… Aussi
bien que Intérieur/ Extérieur.
Certes la notion intérieure, extérieure ne sont pas
nécessairement liées à celle de couvert et de découvert.
L’Homme a tendance à considérer
l’environnement de manière egocentrique.
Lorsque nous nous trouvons en ville ou dans un
jardin nous le considérons comme intérieur.
Inversement l’intérieur acquiert son intensité
grâce la présence de limites face à un extérieur.
Ces dualités ont en quelque sorte marquée
l’évolution de l’espace dans l’histoire.
Aristote définit l’espace comme un contenant de choses, une sorte de succession d’enveloppes
englobantes.
L’espace est donc nécessairement un creux limité à l’extérieur et rempli à
l’intérieur.
Il n’y a pas d’espace vide ; tout a sa place, son lieu son endroit.
En effet les anciens
traités d’architecture parlent rarement de l’espace de manière directe.
Leurs théories portent
sur les éléments physiques de l’édifice et sur les motivations de leur forme, que sur le creux
qu’ils délimitent.
Le discours sur l’espace ne se développe qu’au début du XIXe siècle avec
l’architecture métallique.
On insiste maintenant sur la priorité de l’espace.
August Schmarsow
cite que : « …L’homme conçoit en premier lieu l’espace qui l’entoure et non pas les objets
physiques qui sont supports de signification symbolique.
Toutes les dispositions statiques ou
mécaniques, ainsi que la matérialisation de l’enveloppe spatiale ne sont que des moyens pour
la réalisation d’une idée vaguement pressentie.
L’architecture est art lorsque le projet de
l’espace prime nettement sur le projet de l’objet ».
Pour l’architecte l’espace ou l’intervalle
entre sol, murs et plafond n’est pas le néant, bien au contraire c’est la raison même de son
activité est de créer ce creux, pour contenir.
Il lui donnera une forme concrète pour offrir un
lieu de séjour et une relative liberté de mouvement dont l’homme a besoin.
La peinture, la
sculpture et la musique ont aussi leur spatialité mais elle se définit de l’extérieur, n’offrant
qu’une possibilité de pénétration mentale.
L’architecture se définit de l’extérieur et l’intérieur,
les murs ont deux côté.
Nous la pénétrons avec le corps et pas seulement avec l’esprit..
»
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