Nicaragua (1990-1991) Prise entre des sandinistes prêts à tout pour défendre les "acquis de la révolution" et les secteurs les...
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Nicaragua (1990-1991)
Prise entre des sandinistes prêts à tout pour défendre les "acquis de la
révolution" et les secteurs les plus durs de l'alliance l'ayant portée au
pouvoir, partisans d'une accélération de la "désandinisation" du pays, la
nouvelle présidente Violeta Barrios de Chamorro - élue démocratiquement le 25
février 1990 - a eu bien du mal à affirmer son autorité.
La situation économique
ne l'y a en rien aidée.
Les choix - notamment économiques - des sandinistes et
dix ans de guerre civile ayant laissé le pays en ruines, V.
Chamorro annonça, le
10 mai 1990, une série de mesures drastiques visant à démanteler le système des
subventions qui profitait aux transports publics, à la distribution
d'électricité, à celle de l'eau, ou au téléphone.
Le résultat en fut une
multiplication par deux du prix de l'eau, par trois de celui de l'électricité et
par dix du tarif du téléphone.
Elle procéda par ailleurs à des dévaluations en
cascade, annula la réforme agraire et supprima certaines garanties accordées aux
employés du secteur public.
La réaction de ceux-ci fut immédiate.
Du 11 au 17
mai 1990, les 60 000 agents de l'État se mirent en grève sous la direction des
syndicats sandinistes pour réclamer des augmentations de salaire et la
protection de leur statut.
Le gouvernement dut céder, ce qui démontra la
puissance de mobilisation des sandinistes.
La présidente dut, dans le même temps, faire face au problème de la
réintégration des quelque 12 000 combattants de la contre-révolution (Contra).
Une première série de négociations aboutit à un accord de concentration dans des
zones de sécurité, puis de désarmement progressif.
Mais le 18 mai, la Contra
suspendit toutes les opérations de désarmement en raison du "climat
d'incertitude et d'instabilité....
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