Nicaragua (1988-1989) Quelques jours avant qu'un terrible cyclone ne ravage, en octobre 1988, la ville de Bluefield sur la côte...
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Nicaragua (1988-1989)
Quelques jours avant qu'un terrible cyclone ne ravage, en octobre 1988, la ville
de Bluefield sur la côte atlantique, l'un des commandantes de la révolution,
Luis Carrion, déclarait au New York Times: "Il faudra des années, voire des
décennies, pour que le pays récupère seulement le niveau de 1978, et encore, à
condition que la guerre s'arrête."
Ce constat était formulé après l'échec de deux plans pourtant drastiques de
redressement de l'économie.
En février, une réforme monétaire accompagnée d'une
réduction de 10% du budget de l'État n'avait pas permis de réduire durablement
l'inflation.
En juin, les prix et salaires du privé avaient quasiment été
libérés, et le "dégraissage" de la fonction publique s'était accéléré.
Fin 1988,
le taux d'inflation approchait néanmoins 5 000%...
Les dirigeants, confrontés au
mécontentement grandissant d'une population épuisée par sept années d'effort de
guerre, sont de plus en plus dépendants de l'aide extérieure.
En avril 1989, le président Daniel Ortega a effectué une tournée en Europe pour
essayer d'augmenter le montant de l'aide et de réunir les 250 millions de
dollars dont le pays avait un besoin urgent.
La dette, évaluée à 6,7 milliards
de dollars, concerne principalement les pays du bloc soviétique.
Le
remboursement de la part des pays capitalistes a été suspendu dès 1985, après
l'embargo commercial et financier décrété par Ronald Reagan et reconduit en
avril 1989 par George Bush.
Pour ce dernier en effet, la politique du Nicaragua
continue de représenter "une menace extraordinaire pour la sécurité nationale et
la politique étrangère des États-Unis".
Alors que la nouvelle administration
américaine semblait aborder les conflits centraméricains de manière plus
pragmatique que la précédente, faut-il s'attendre à un regain des tensions au
Nicaragua?
L'année 1988 a été agitée dans le face à face sandinistes-gouvernement
américain.
Ce dernier, au printemps, avait été obligé par le Congrès
d'interrompre son aide militaire aux rebelles de la Contra.
Le Nicaragua avait
alors décrété unilatéralement en juin la poursuite du cessez-le-feu en vigueur
depuis mars.
De fait, à part des escarmouches violentes mais sporadiques, les
combats n'ont pas vraiment repris et ceci malgré l'échec des négociations
directes gouvernement-Contra d'avril 1988 à Managua.
La "résistance
nicaraguayenne" n'a cessé....
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