Montesquieu était l'homme le plus équilibré qui fût jamais. C'était un intellectuel, comme nous dirions maintenant, non un sentimental, ni...
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Montesquieu était l'homme le plus équilibré qui fût jamais.
C'était un intellectuel, comme
nous dirions maintenant, non un sentimental, ni un passionné.
Et comme il commence
par nous déclarer : Je n'ai jamais eu de chagrin, encore moins d'ennui, nous ne nous
étonnons pas de l'entendre dire : L'étude a toujours été pour moi....
N'allons pas croire,
cependant, que cette pensée ne nous révèle qu'un trait de caractère.
I.
Sens précis des mots.
Au lieu de nous récrier sur le manque de coeur et la sécheresse qu'elle pourrait sembler
trahir, rendons-nous compte du sens exact des mots.
Il ne s'agit pas ici des afflictions
profondes et motivées, deuils, séparations qui déchirent, etc., non que l'étude ne soit
alors d'aucun secours, mais évidemment une heure de lecture ne pourrait nous
consoler...
mais des chagrins, ennuis, lassitude, tristesses sans cause...
tout ce qui est le
pain quotidien de la vie et qu'amènent soit notre propre humeur, soit la monotonie ou
l'inutilité des choses, la méchanceté, l'ingratitude ou la sottise des hommes....
C'est bien
cela que Montesquieu appelle les dégoûts de la vie, et la lecture qui nous console n'est
pas la lecture des ouvrages frivoles, romans ou poésies, mais l'étude, l'application de
l'esprit à un objet d'ordre intellectuel, philosophie, science, littérature.
II.
Explication : L'étude en effet
1.
Distrait.
Rien de mauvais comme de se replier toujours sur....
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