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Montaigne 1533-1592 « Notre grand et glorieux chef-d'œuvre, c'est vivre à propos. » Essais Éléments de biographie t Une éducation...

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« Montaigne 1533-1592 « Notre grand et glorieux chef-d'œuvre, c'est vivre à propos.

» Essais Éléments de biographie t Une éducation humaniste Michel Eyquem de Montaigne reçut de son père une éducation moderne et humaniste.

Très tôt passionné par les livres, il lit les grands auteurs de la tradition classique. t l'amitié auec Étienne de la Boétie Son père lui délègue sa charge de magistrat à la cour des aides de Périgueux.

Lorsque cette dernière est supprimée, il devient conseiller au Parlement de Bordeaux. Là, il rencontre celui qui deviendra son meilleur ami et jouera un rôle déterminant dans sa décision de rédiger ses Essais, :Étienne de La Boétie (1530 - 1563).

Lorsque la mort emporte son ami, Montaigne se trouve confronté à la douleur et à la solitude. t la retraite et la rédaction des Essais En 1570, Montaigne abandonne sa charge de magistrat pour se retirer dans une tour du château familial (sa « librairie »).

Il commence à composer les Essais.

Les deux premiers livres paraissent en 1580. Malade, il entreprend un long voyage afin de se ressourcer dans les stations thermales les plus réputées d'Europe.

Retiré de la vie publique, il consacre la fin de son existence à la correction et à l'enrichissement de son œuvre. Thèses essentielles De Sextus Empiricus et du pyrrhonisme, Montaigne garde l'idée d'une faibksse de la raison et d'une limitation du langage.

Les Essais analysent les opinions des philosophes afin de dénoncer l'orgueil de la raison qui prétend détenir la vérité.

Sa maxime, « que sais-je ? », témoigne de ce refus de tout dogmatisme. t le scepticisme de Montaigne On ne peut être certain d'avoir atteint la vérité.

Ce scepticisme semble aboutir à un relativisme qui peut paraître désespérant à qui ne comprend le propos de Montaigne : montrant l'égalité de valeur de thèses contradictoires, les Essais nous laissent dans l'incertitude d'un moi qui se cherche et avoue ne pouvoir s'extraire de sa subjectivité.

Montaigne ne construit pas un système doctrinal, mais une pensée active qui n'a de cesse de se réinterroger, comme en attestent les multiples ajouts et corrections au manuscrit originel.

Le titre lui-même, Essais, suggère une pensée qui s'essaie, se juge et se rectifie continuellement. Par sa critique du dogmatisme et du fanatisme, Montaigne vise un usage raisonnable de la raison qui s'accorde à la vraie vie de l' homme moyen.

Loin de toute prétention démesurée, la raison débarrasse des illusions et procure une vie heureuse et simple en appelant à la tolérance et à l'indulgence. t la subjectivité et le mot Les Essais avertissent le lecteur: « c'est moi que je peins ».

L'ouvrage n'est cependant pas une autobiographie, il y est aussi question de problèmes indépendants de la personnalité de Montaigne.

Mais il s'agit bien de subjectivité: refusant d'affirmer une doctrine, Montaigne enseigne qu'il n'y a pas d'objectivité, que tout savoir est celui d'un sujet. Montaigne partage l'exigence socratique : se connaître soi-même. L'exercice constant de l'intelligence, qui se regarde et s'interroge, est la vie même de la pensée et se constitue dans cette quête de soi-même toujours à renouveler : le moi, se saisissant dans le devenir temporel, s'échappe constamment, si bien que « se trouve autant de différence de nous à nous­ mêmes que de nous à autrui ». Si « chaque homme porte la forme entière de l'humaine condition », ce n'est que subjectivement : seul l'individu existe, avec toute ses particularités. Nominaliste, Montaigne.... »

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