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Mexique (2004-2005) L’ombre de la présidentielle L’ombre de l’élection présidentielle du 2 juillet 2006 s’est projetée sur la scène politique...

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« Mexique (2004-2005) L’ombre de la présidentielle L’ombre de l’élection présidentielle du 2 juillet 2006 s’est projetée sur la scène politique mexicaine, deux ans avant son échéance.

La politique intérieure, notamment la rivalité entre les prétendants des principaux partis, le PRI (Parti révolutionnaire institutionnel), le PAN (Parti action nationale – droite libérale, au pouvoir) et le PRD (Parti de la révolution démocratique, gauche nationaliste), a occupé le centre de l’agenda politique, reléguant les affaires économiques et internationales au second plan.

Le second semestre 2004 et le premier de 2005 ont été essentiellement marqués par l’affirmation de la vocation présidentielle du maire de Mexico, Andrés Manuel Lopez Obrador (PRD), et par sa confrontation avec le président Vicente Fox (PAN) et le dirigeant national du PRI, Roberto Madrazo, ce dernier étant prétendant aussi à la Présidence, tout comme l’épouse de V.

Fox, Marta Sahagun.

Chacun des trois grands partis a été agité par des luttes intestines entre présidentiables autoproclamés. Gouvernement bloqué et affrontement préélectoral Le blocage systématique de toute initiative présidentielle a semblé s’exacerber : confrontation entre le président et le Congrès et impossibilité, pour le premier, de faire passer les réformes promises dans les domaines de la fiscalité, du secteur énergétique et des institutions politiques.

V.

Fox a donné, encore une fois, l’impression de n’avoir aucun soutien au sein de la classe politique (y compris dans son propre parti).

Isolé sur le plan politique, il s’est montré incapable de négocier avec l’opposition les accords lui permettant de faire avancer les réformes.

Et l’opposition a voulu le faire passer pour responsable de cet échec.

Le recours du président à la rhétorique et à la gestuelle populistes (à travers, notamment, son programme de radio hebdomadaire) n’a pas suffi à enrayer la chute de sa cote de popularité. L’affrontement est même monté d’un cran en novembre 2004, lorsque V.

Fox a opposé un veto à la loi de programmation des dépenses publiques pour 2006 votée par les parlementaires.

Le président a finalement obtenu gain de cause, après en avoir appelé à la Cour suprême de justice qui lui a finalement reconnu le droit de modifier le budget prévisionnel du gouvernement. Le thème de l’insécurité a dominé la vie politique durant tout le second semestre 2004.

Près d’un demi-million de personnes ont manifesté à Mexico le 27 juin 2004 pour exiger des gouvernements fédéral et local des mesures effectives pour réduire le niveau de criminalité.

Les principaux dirigeants politiques, y compris V.

Fox, ont tenté d’instrumentaliser cet événement pour disqualifier leurs adversaires.

Le maire de Mexico, A.

M.

Lopez Obrador, a fait preuve de maladresse en accusant l’extrême droite, à travers le PAN, d’avoir organisé la manifestation contre lui, alors que le nombre et l’hétérogénéité sociale et partisane des manifestants ne suggéraient pas une simple machination politique. Le premier semestre 2005 a été marqué par une vive polémique au sujet de la levée de l’immunité d’A.

M.

Lopez Obrador et de son éventuelle inculpation pour non-respect d’une décision de justice ordonnant la suspension d’un chantier financé par le gouvernement de la Ville de Mexico.

Un tel procès l’aurait empêché de se présenter à la présidentielle de juillet 2006.

La Chambre des députés a voté la levée de l’immunité du maire, le 7 avril 2005, provoquant de vives réactions de la part de ses partisans et d’une majorité de l’opinion publique qui a interprété cette mesure comme une manœuvre de V.

Fox et R. Madrazo ayant pour seul but d’éliminer le candidat le plus populaire de la course à la présidence.

L’opinion s’est trouvée complètement polarisée entre partisans et détracteurs d’A.

M.

Lopez.

Ce dernier a néanmoins su tirer parti de la situation en dénonçant la machination politique mise en œuvre par ses rivaux. Finalement, le 27 avril 2005, trois jours après une manifestation ayant réuni, à Mexico, près d’un million de personnes, le président de la République a annoncé publiquement l’arrêt du procès et la restitution de l’immunité d’A.

M.

Lopez Obrador, mettant ainsi fin à une crise qui menaçait de déborder les institutions politiques.

L’effet non voulu de cette affaire.... »

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