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Marx (1818-1883) ALIÉNATION Er RÉVOLUTION P enseur colossal, Marx fut à la fois philosophe, historien, économiste et sociologue. Son œ1tvre...

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« Marx (1818-1883) ALIÉNATION Er RÉVOLUTION P enseur colossal, Marx fut à la fois philosophe, historien, économiste et sociologue.

Son œ1tvre présente deux visages : elle est à la fois une protestatwn morale et philosophique contre la sùuation du prolétariat au xœ siècle et une théorie scientifique du sys­ tème capitaliste, prévoyant son autodestructwn.

Ainsi le cours néces­ saire des choses et l'exigence morale, l'histoire et le bien, Ill science et la politique semblent-ils s'accorder merveilleusement. 1. L'humanisme de l\farx -1--- - - - -----------A.

L'homme et le travail ■ C'est le travail qui distingue fondamentalement l'homme des ani­ maux.

Le travail est l'essence de l'homme.« Ce qui distingue l'archi­ tecte le plus maladroit de l'abeille la plus habile, c'est que l'architecte a d'abord construit la maison dans sa tête» (Le Capital, I, 3).

Le travail est intelligence. ■ L'homme non seulement crée des objets, invente des techniques (alors que l'animal est programmé par l'instinct), mais il produit son propre monde, et s'engendre lui-même continuellement.

Par le travail, il modèle son corps et son esprit, il transforme le monde, qui en retour agit sur lui.

Travailler, c'est faire et en faisant se faire. ■ Dans le travail, l'homme se réalise, s'humanise ; il manifeste sa vie, et la contemple dans l'objet produit.

Il constate de manière tangible la réa­ lité de sa pensée, qui s'élève au-dessus de la nature (qui du fait du travail humain n'existe plus à l'état pur). B.

L'aliénation ■ Mais il existe une forme de travail dans laquelle l'homme ne s'affirme pas, mais est étranger à lui-même.

C'est le travail de l'ouvrier dans la société capitaliste.

L'homme y est dépossédé de son travail, de son essence. D'abord, le prolétaire est exploité par le patron qui possède les machines.

Son salaire, n'assurant que sa survie, ne correspond pas au travail fourni (cf.

fiche 61).

De plus, le travail devient une activité machinale, répétitive, parcellaire, abrutissante.

L'ouvrier ne s'y recon­ naît pas ; il exécute un plan conçu par un autre.

Le travail mortifie son corps et son esprit.

La vie pour lui commence à la fin du travail.

Il est aliéné: le travail n'est plus la satisfaction d'un besoin, mais un moyen de satisfaire des besoins en dehors du travail. ■ Il faut donc supprimer cette forme de travail pour que l'homme vive conformément à sa nature ; pour cela, on doit abolir la propriété ■ privée des moyens de production et la division du travail.

C'est le communisme.

Reste à développer ces intuitions. li ■ 1 2. Le matérialisme historique li!!illl!!il!!li---------------------------- A.

Les bases sociales l!ll Dans la production de leurs moyens d'existence, les hommes entrent dans des relations déterminées, qui règlent l'organisation du travail et de la propriété.

Ces relations sont les rapports de production (par exemple le salariat, l'esclavage, le servage ...

).

On peut, plus ou moins, choisir sa place dans le système mais pas le système lui-même, qui ne dépend pas de notre volonté. iill Les rapports de production sont fonction du degré de développement des forces productives : moyens de production, niveau technique et productivité propres à une époque.

Ainsi, le salariat de masse n'a pu se développer qu'avec la révolution industrielle. ■ Au sein de chaque système économique, il existe toujours un groupe de dominants et un groupe de dominés, d'exploiteurs et d'exploités (patrons/ouvriers, maîtres/esclaves ...

).

Ce sont les classes.

Elles sont définies par leur place dans le processus de production. B.

La superstructure : l'État et le droit 111 L'économie forme la base matérielle, donc réelle, de la société.

Audessus de cette « infrastructure », et déterminé par elle, s'élève l'édifice politique, juridique, intellectuel, qui a pour fonction de la maintenir, de la reproduire et de la justifier: c'est la« superstructure »-reflet de la domination économique - à travers laquelle les hommes ont une conscience plus ou moins déformée de la société. ■ Ainsi l'État n'est pas un arbitre indépendant, même s'il s'en donne les apparences, mais l'instrument de la classe dominante.

Elle y trouve un garant de l'ordre social, à travers la justice et la police, et de sa reproduction à travers l'école. a De même, les droits de l'homme n'expriment que les conditions de l'ordre capitaliste : liberté d'acheter et de vendre la force de travail, égalité devant cette liberté, sûreté de la propriété.

On voit que liberté et égalité ne sont que formelles, abstraites : Que signifient« liberté » pour l'ouvrier,« libre» de choisir entre l'exploitation ou le chômage,« égalité en droits » quand le système crée des inégalités de fait, sûreté de la propriété pour celui qui n'a rien? Ce n'est qu'en changeant la société qu'on pourrait rendre ces droits vraiment réels. Fiche 60 ...

Aliénation et révolution "" 197 1 J>: I!!. Marx C.

La religion et la conscience mystifiée ■ La religion aussi, selon Marx, est un produit des conditions éco­ nomiques.

C'est une mystification qui justifie l'état social et console les dominés.

Elle maintient dans la soumission et détourne du.... »

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