MAITRISE LINGUISTIQUE POUR UNE PRATIQUE DIDACTIQUE EFFICACE
Publié le 22/11/2024
Extrait du document
«
MAITRISE
LINGUISTIQUE POUR
UNE PRATIQUE
DIDACTIQUE EFFICACE
SOMMAIRE
NOTE DE PRÉSENTATION ............................................................................................
4
COMPOSANTE 1 : RESPECTER LES RÈGLES DE FONCTIONNEMENT DE LA
LANGUE FRANÇAISE, À L’ORAL ET À L’ÉCRIT ......................................................
5
THÈME 1 : ÉLÉMENTS GÉNÉRAUX DE LINGUISTIQUE .............................................
5
THÈME 2 : UTILISATION DES RÈGLES DE FONCTIONNEMENT DE LA LANGUE...13
THÈME 3 : ÉLÉMENTS DE LITTÉRATURE ..................................................................
49
THÈME 4 : TECHNIQUES D’EXPRESSION.....................................................................57
COMPOSANTE 2 : PRODUIRE DES TEXTES DANS DIVERS CONTEXTES LIÉS A
L’EXERCICE DE LA PROFESSION.
........................................................................
5761
THÈME 1: LA COMMUNICATION ......................................Erreur ! Signet non défini.61
THÈME 2 : LA COMMUNICATION ADMINISTRATIVE ................................................
72
THÈME 3: LA MÉTHODOLOGIE DE RÉDACTION D'UNE FICHE DE LECTURE……..
70
COMPOSANTE 3 : AMÉLIORER SES ACQUIS EN LIEN AVEC LES DISCIPLINES DE
LA PROFESSION ENSEIGNANTE.
..............................................................................
86
THEME 1: DOMAINES ET DISCIPLINES EN FORMATION INITIALE………………………
THÈME 2 : ENRICHISSEMENT LINGUISTIQUE SELON LES DISCIPLINES ……………8
COMPOSANTE 4 : PRENDRE CONNAISSANCE DE DIVERSES POSSIBILITÉS
D’UTILISATION DE LANGAGES VERBAUX ET NON VERBAUX.
....................
9798
THÈME 1 : LANGAGE VERBAL ....................................................................................
98
THÈME 2 : LANGAGE NON VERBAL .................................Erreur ! Signet non défini.99
FICHE TECHNIQUE DU MODULE...............................................................................102
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES.........................................................................104
2
NOTE DE PRÉSENTATION
Contexte
L’École Ivoirienne ayant fait le choix de la langue française comme le canal linguistique privilégié
par lequel se réalisent les enseignements-apprentissages, sa connaissance, sa maitrise et son
utilisation correcte s’imposent de fait à quiconque s’engage dans la carrière enseignante comme les
élèves-maitres.
Enjeux
1 - Les règles de fonctionnement de la langue française, à l’oral et à l’écrit
Langue de communication et d’enseignement pour les futurs enseignants, langue d’apprentissage
pour les élèves, la langue française dans sa maitrise par les enseignants ne peut souffrir d’aucune
approximation.
2 - Les acquis linguistiques en lien avec les disciplines du métier
L’école primaire, compte sept disciplines avec des méthodologies différentes selon les domaines.
Ces disciplines sont enseignées à travers la langue française tout en conservant leur identité et leur
singularité grâce à l’usage d’un vocabulaire propre au domaine de la discipline.
Comment prévenir toute ambiguïté dans l’utilisation de la langue française dans l’enseignement des
disciplines par l’utilisation d’un vocabulaire spécifique ?
3 - L’utilisation de langages verbaux et non verbaux
Avec la Politique de Scolarisation Obligatoire, la CI réaffirme son choix pour l’école pour tous les
enfants quelque-soit leur différence.
Les enseignements ne pouvant se faire sans communication,
comment les enseignants doivent-ils procéder pour conduire les activités d’enseignementapprentissage pour permettre à tous les enfants d’être éduqués quels que soient leurs besoins
spécifiques?
Objectif général
Communiquer clairement et correctement en langue française, à l’oral et à l’écrit, dans les divers
contextes liés à la profession enseignante.
Contenus
Ce module comprend :
La note de présentation ;
3
La compétence à développer ;
Les composantes de la compétence ;
Les thèmes à exploiter aux fins de satisfaire la compétence via les composantes ;
Les contenus en liens avec les thèmes ;
Les modalités d’évaluation du module ;
La fiche technique du module ;
Des références bibliographiques et des adresses des sites internet où l’utilisateur du
présent document peut approfondir ses connaissances relatives à la maitrise linguistique
pour une pratique didactique efficace.
Effets attendus
-
que tout élève se sente inclus et que l’école et l’enseignant répondent à son besoin de
réussite scolaire, d’épanouissement et d’appartenance ;
-
que tous les élèves se familiarisent à l’usage correct de la langue française à l’oral comme à
l’écrit.
-
que tous les enseignants s’expriment correctement en français à l’oral comme à l’écrit dans
diverses situations professionnelles
Bénéficiaires :
Le présent document est destiné aux professeurs de CAFOP pour la formation des élèves-maîtres.
Tous les enfants du préscolaire et du primaire en sont les bénéficiaires finaux.
Les parents, ainsi que les directeurs d’écoles en sont également des bénéficiaires.
Ce module, transversal, est un outil de référence pour des actions de formation de qualité en matière
de maitrise linguistique pour une pratique didactique efficace.
4
COMPOSANTE 1 : RESPECTER LES RÈGLES DE
FONCTIONNEMENT DE LA LANGUE FRANÇAISE, À L’ORAL
ET À L’ÉCRIT
THÈME 1 : ÉLÉMENTS GÉNÉRAUX DE LINGUISTIQUE
1.
La transcription phonétique
1.1 Définition
La phonétique, du grec « phônê » qui signifie la « voix », le « son » est une branche de la linguistique
qui étudie les sons utilisés dans la communication orale.
Faire la transcription phonétique d’un mot
ou d’une phrase, consiste à écrire le mot ou la phrase non pas à partir des lettres de l’alphabet, mais
à partir des signes de l’Alphabet Phonétique International.
(API) qui est donc un système de
transcription phonétique utilisé par les linguistes pour représenter les sons du langage.
1.2 Le principe de L’A.P.I.
Le principe qui sous-tend l’API est : « un seul signe pour un seul son et vice versa.
»
Pour transcrire un son, un mot, on utilise : les crochets
Pour transcrire une phrase, on utilise : les barres obliques
/
/
1.2.1 Les sons de l’Alphabet Phonétique International (API)
VOYELLES NASALES
VOYELLES ORALES
[ɛ̃] pain [pɛ̃]
[œ̃] un [œ̃]
[ɔ̃] bon [bɔ̃]
[ɑ̃] blanc [blɑ̃]
[i] pire [piʁ]
[e] pré [pʁe]
[ɛ] père [pɛʁ]
[a] mal [mal]
[y] vu [vy]
[ø] peu [pø]
[ə] je [ʒə]
[œ] peur [pœʁ]
[u] mou [mu]
[o] zéro [zeʁo]
CONSONNES ORALES
[p] pile [pil]
[b] bête [bɛt]
[t] tête [tɛt]
[d] dame [dam]
SEMI-CONSONNES
(GLISSANTES)
[j] bille [bij]
[w] ouate [wat]
[ɥ] huile [ɥil]
CONSONNES NASALES
[m] matou [matu]
[n] nul [nyl]
[ɲ] agneau [aɲo]
[ŋ] parking [paʁkŋ]
5
[f] flamme [flam]
[v] ville [vil]
[k] calme [kalm]
[g] galop [galo]
[s] site [sit]
[z] zut [zyt]
[ʃ] chocolat [ʃokola]
[ʒ] journal [ʒuʁnal]
[ʁ] rousse [ʁus]
[l] loup [lu]
[ɔ] sort [sɔʁ]
[ɑ] pâle [pɑl]
Récapitulatif :
L’API est composé de :
- 16 voyelles dont 12 voyelles orales et 4voyelles nasales ;
- 17 consonnes ;
- 3 semi voyelles ou semi consonnes.
1.2.2 Les exemples de transcription phonétique selon l’API.
- Tous les enfants sont allés à l’école.
[ tulezɑ̃fɑ̃sɔ̃talealekɔl].
- On a pris un raccourci pour aller chez lui.
[ ɔ̃nɑpʀiœ̃ʀakuʀsipuʀaleʃelɥi ].
- Voulez-vous sortir de la classe ? [vulevusɔʀtiʀdlaklɑs ].
2.
Les situations linguistiques
2.1 Le bilinguisme
C’est le fait pour un locuteur de faire usage de deux (2) langues.
Cela se manifeste sous plusieurs
formes.
2.1.1 Le bilinguisme additif
C’est la forme de développement linguistique bilingue où les apports des deux langues et des deux
cultures sont complémentaires et contribuent au développement de l’enfant.
Dans ce cas, le milieu
familial et communautaire attribue une valeur positive aux deux langues.
Ainsi la bilingualité sera
harmonieuse et enrichissante.
2.1.2 Le bilinguisme soustractif
Il est la forme de bilinguisme dans lequel les deux langues en présence entrent en compétition.
Ici,
une langue a prépondérance sur une autre.
De façon générale, l’enfant se retrouve face à sa langue
maternelle et la langue de ses apprentissages scolaires.
Pris à la fois dans un conflit de loyauté
6
linguistique et une injonction paradoxale linguistique, c’est alors que l’éducation que reçoit l’enfant
dans son milieu naturel lui permettra de vivre cette situation non pas comme un conflit avec des
conséquences parfois traumatisantes, mais plutôt comme une richesse éducationnelle issue d’une
combinaison linguistique.
Cependant, l’on parlera de bilinguisme soustractif, quand l’une des deux
langues est rejetée, voire dénigrée au profit de l’autre.
Exemple : Dans certains milieux, l’on pense que parler la langue française est plus valorisant que
parler la langue locale.
Au plan de la scolarisation, le bilinguisme soustractif, dans le cas où les élèves parlent leur langue
maternelle avant leur entrée à l’école, les résultats scolaires peuvent être désastreux.
Mais, si au
contraire avant son entrée à l’école, l’enfant communiquant avec sa famille dans sa langue locale tout
en étant exposé à la langue française, à son entrée à l’école, la langue d’apprentissage qui est le
français, ne lui sera pas une langue étrangère, une langue inconnue.
Le maitre, dans sa pratique
enseignante, tout en respectant la langue maternelle de l’enfant, permettra à celui-ci de renforcer ses
connaissances dans la langue de ses apprentissages scolaires.
2.2 La langue maternelle et langue seconde
2.2.1 La langue maternelle
Des auteurs conçoivent comme langue maternelle la langue acquise dès le plus jeune âge en
interaction avec la mère et l’environnement familial et ajoutent que dans l’ordre d’acquisition et de
maîtrise, la langue maternelle se positionne comme la première langue qui s’impose à chacun et qu’à
ce titre, elle développe la compétence de communication, en demeurant ainsi la référence dans la
situation d’un bilinguisme successif ou simultané.
La langue maternelle pour l’enfant ivoirien reste
la langue locale c'est-à-dire le Bété, l’Agni, le Baoulé, le Dioula, etc.
La langue locale reste donc la
langue première.
Cependant, il faut noter, qu’exceptionnellement, pour une minorité d’Ivoiriens la
langue française est la langue première, celle que l’enfant parle dès la naissance.
Cela s’explique par
le fait que les deux parents, en dépit de leur langue maternelle, choisissent de communiquer en
français avec leur enfant.
C’est plus tard que l’enfant apprendra la langue locale.
Ce cas de figure est
rare....
»
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