Lituanie (1992-1993) La deuxième année d'indépendance du pays a été marquée par une grande instabilité politique et plusieurs scrutin et...

« Lituanie (1992-1993) La deuxième année d'indépendance du pays a été marquée par une grande instabilité politique et plusieurs scrutin et référendums aboutissant à de multiples changements de gouvernement et culminant avec le raz de marée des anciens communistes réformateurs du Parti démocratique lituanien du travail (PDLT) qui ont obtenu la majorité absolue des sièges dans les élections au Seimae (23 octobre 1992), le nouveau Parlement qui a remplacé, selon la nouvelle constitution, le Conseil suprême de type soviétique.

L'année 1992 a également été celle des échecs pour "le père de l'indépendance lituanienne", Vytautas Landsbergis qui avait mené le pays vers la déclaration unilatérale d'indépendance, le 11 mars 1990.

Les électeurs ne l'ont, en effet, pas suivi.

Le 23 mai 1992 son référendum sur l'établissement d'un système présidentiel fort "à la française" n'avait pas recueilli l'approbation de la majorité des inscrits requis par la loi et il s'est retiré, restant seulement leader de l'opposition dans le nouveau Parlement. Une constitution du type parlementaire a été approuvée par voie de référendum lors des élections législatives.

Elle prévoit une présidence plus faible que le projet de V.

Landsbergis.

Les deux tours des élections précitées ont vu la victoire écrasante du PDLT sous la direction d'Algirdas Brazauskas, l'ancien premier secrétaire du Parti communiste lituanien, le premier parti communiste d'URSS à avoir rompu avec Moscou en 1989. Le très populaire A.

Brazauskas, âgé de soixante ans, est ensuite devenu le premier président de la Lituanie élu au suffrage universel (14 février 1993), battant Stasys Lozoraitis, l'ambassadeur lituanien aux États-Unis qui avait passé toute sa vie en exil.

V.

Landsbergis avait retiré sa candidature en faveur de S.

Lozoraitis pour ne pas essuyer une nouvelle défaite électorale. Les relations avec la Russie.... »