L'idéal de l'honnête homme et la préciosité au xv11e siècle 0 L'idéal de « l'honnête homme » • Cet idéal...

« L'idéal de l'honnête homme et la préciosité au xv11e siècle 0 L'idéal de « l'honnête homme » • Cet idéal régit totalement le siècle.

S'appuyant sur le livre d'un auteur italien, Baldassare Castiglione, Le Parfait Courtisan, ce « modèle » s'adresse à l'élite de la société, et valorise autant les qualités du corps (élégance, vaillance), que celles de l'âme (vertus chrétiennes et civiles) et de l'esprit (art de converser, finesse, à-propos). • Bon chrétien, sujet fidèle, époux et père remarquable, ami indéfectible, voisin sociable, cet homme d'exception est également doué d'un corps sain, d'un esprit vif, raffiné et original, d'un courage à toute épreuve et se sent à l'aise partout, à la ville, à la Cour, à la campagne. • Cette conception met parfaitement en lumière le goût de la mesure et de la simplicité propre au siècle, ainsi que le rejet de toute affectation et du pédantisme.

Il témoigne du désir - également rencontré dans les œuvres de Descartes - d'une volonté de se maîtriser totalement.

Corneille, dans Cinna, fait ainsi dire au personnage d'Auguste : « Je suis maître de moi comme de l'univers ; / Je le suis, je veux l'être.

» (V, 3 ; 1643) mLa réciosité • La préciosité est à la fois une façon de se comporter à la Cour et dans les salons (comme celui de Madame de Rambouillet) et une manière de penser le monde et d'écrire.

Cette esthétique se déploie surtout entre 1650 et 1660.

Son objet privilégié est l'amour - mais conçu comme un sentiment élevé, purifié, idéalisé - et les discours qui peuvent le mettre en valeur avec finesse et subtilité. • Si la préciosité est violemment décriée par Molière en 1659 dans Les Précieuses ridicules,.... »