Libéria (2002-2003) Les équations de l'après-Taylor Fin juillet 2003, alors que Monrovia était en proie à d'âpres et meurtriers combats...
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Libéria (2002-2003)
Les équations de l'après-Taylor
Fin juillet 2003, alors que Monrovia était en proie à d'âpres et meurtriers
combats opposant les milices gouvernementales de Charles Taylor aux rebelles du
mouvement des Libériens unis pour la réconciliation et la démocratie (LURD), la
communauté internationale semblait impuissante à éviter une catastrophe
humanitaire.
Hésitant à envoyer des troupes pour s'interposer entre les
belligérants, les États-Unis et la Communauté économique des États de l'Afrique
de l'Ouest (CEDEAO) tentaient de trouver les formules de l'après-Charles Taylor,
dont le départ était la condition sine qua non posée par Washington.
Le chef de
l'État libérien s'est trouvé, en effet, exposé à l'«effet boomerang» de ses
nombreuses tentatives de déstabilisation des pays de la sous-région.
Après avoir
subi, depuis le début de 2001, les offensives du LURD, à partir des frontières
guinéenne et sierra-léonaise, il a fait face, à partir du début 2003, aux
offensives du Mouvement pour la démocratie au Libéria (Model), né à la frontière
ivoirienne.
En effet, l'implication du président libérien aux côtés du Mouvement
populaire ivoirien du Grand-Ouest (MPIGO) et du Mouvement pour la justice et la
paix (MJP), qui occupaient depuis l'été 2002 le nord et l'ouest de la
Côte-d'Ivoire, a été démontrée par l'ONG britannique Global Witness et par les
chercheurs de l'International Crisis Group, qui ont par ailleurs indiqué qu'en
réaction les autorités politiques et militaires ivoiriennes avaient suscité le
Model.
Constitué en majorité de combattants kranh – l'ethnie de l'ancien
président Samuel K.
Doe –, le Model avait, à la mi-2003, fait main basse sur les
deux grands ports du Sud libérien....
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