L'exécution de Gary Gilmore réintroduit la peine de mort aux États-Unis
Publié le 26/03/2019
Extrait du document
L'exécution de Gary Gilmore réintroduit la peine de mort aux États-Unis
La Cour suprême des États-Unis ayant défini la peine de mort comme étant un << châtiment cruel et exceptionnel >>, c'est la première exécution capitale depuis dix ans. Gary Gilmore, voleur et assassin, exige lui-même d'être exécuté.
La peine de mort traitée au cinéma
Une chaise électrique, symbole de la peine de mort dans le monde entier
Compte tenu de la forte augmentation de la criminalité, la Cour suprême révise son jugement de 1972, interdisant le recours à la peine de mort, et admet en 1976 que la peine de mort est à nouveau constitutionnelle. Elle laisse aux États fédéraux la possibilité d'exécuter ou non leurs condamnés. À l'époque, plus de 400 détenus sont incarcérés dans les départements réservés aux condamnés à mort. Gilmore, âgé de 36 ans, les rejoint bientôt, après avoir passé déjà plus de la moitié de sa vie en prison. Il ne s'agit pas d'un meurtrier ordinaire : il possède une intelligence supérieure à la moyenne, c'est un autodidacte doté d'un grand talent pour le dessin.
Par ailleurs, Gilmore souffre de graves troubles du comportement. Au cours de ses périodes de détention, il a commis au moins seize tentatives de suicide. Lorsqu'il sort de la prison fédérale de l'Oregon en avril 1976, il part dans l'Utah avec Nicole Baker, âgée de 19 ans, divorcée trois fois et mère de trois enfants. Leur relation qui ne dure que six semaines est cependant violente et entraîne deux meurtres : après avoir été quitté par Nicole Baker, Gilmore est obsédé par l'idée de la retrouver. Dans cet état d'esprit, il attaque un poste à essence et abat le caissier. Le lendemain, il assassine lors d'une autre attaque à main armée le directeurd'un magasin. Nicole Baker dira plus tard qu'il les a tués à sa place.
Gilmore est arrêté, présenté au tribunal et condamné à mort. Lorsque ses avocats obtiennent un ajournement de l'exécution, Gilmore les congédie, expliquant qu'il ne veut pas passer le reste de sa vie derrière les barreaux. Persuadant la Cour suprême de l'Utah qu'il possède toutes ses facultés mentales et qu'il est responsable de ses actes,
il demande à être exécuté. Bien que sa requête soit entendue, l'exécution est repoussée. Gilmore réagit à cette décision en tentant de se suicider. Il avale des somnifères qu'il s'est procurés par l'intermédiaire de Nicole Baker. Mais il survit et entame alors une grève de la faim.
«
Une
chaise
électrique,
symbole de la
peine de mort
dans le
monde entier L'exécution
de Gary Gilmore réintroduit
la peine de mort aux États ..
Unis
La Cour suprême des États -Unis ayant défini la peine
de mort comme étant un >, c'est la première exécution capitale depuis
dix ans.
Gary Gilmo re, voleur et assassin, exige lui
même d'être exécuté.
C ompte te nu de la forte
aug
mentation de la crimi
nal ité, la Cour suprême
révise son jugement de 1972,
interdisant le recours à la peine de
mort, et admet en 1976 que la peine
de mor t est à nouveau consti
tut ionnelle.
Elle laisse aux États
fédéraux la pos sibili té d'exécuter ou
non leurs condamnés.
À l'époque,
plus de 400 détenus sont incarcérés
dans les départements réservés aux
condamnés à mort.
Gilmor e, âgé de
36 ans, les rejoin t bien tôt, après
avoir passé déjà plus de la moitié de
sa vie en prison.
Il ne s'agit pas d'un
meur trier ordinaire : il possède une
intelligence supérieure à la moyenne,
c'es t un autod idac te doté d'un
grand talent pour le des sin.
Par ailleur s, Gil more souffre de
gr aves troubles du comportement.
Au cours de ses périodes de déten
tion, il a commis au moins seize
tentatives de suicide.
Lorsqu'il sort
de la prison fédérale de l'Or egon en
avril 1976, il part dans l'Utah avec
Ni cole Baker, âgée de 19 ans,
di vorcée trois fois et mère de trois
enfants.
Leur relation qui ne dur e
que six sema ines est cependant
violente et entraîne deux meurtres :
apr ès avo ir été quitté par Nicole
Baker, Gilmore est obsédé par l'idée
de la retro uve r.
Dans cet état
d'esp rit, il attaque un poste à
esse nce et abat le caissier.
Le
lendemain, il assass ine lor s d'une
au tre attaque à main armée le
di recte ur d'un magasin.
Nicole Baker
dir a plu s tard qu'il les a tués à sa
place.
Gil more est arrêté, présenté au
tribunal et condamné à mort.
Lorsque ses avocats obtiennent un
ajournement de l'exéc ution,
Gil mor e les congéd ie, expliquan t
qu'il ne veut pas passer le reste de
sa vie derrière les barreaux.
Persua
dant la Cour suprême de l'Utah qu'il
possède toutes ses facultés mentales
et qu'il est responsable de ses actes, il
demande à être exécuté.
Bien que
sa req uête soit entendue, l'exé
cution est repoussée.
Gilmore réagit
à cette décision en tentant de se
suicider.
Il avale des somn ifères qu'il
s'est procurés par l'interméd iaire de
Nicole Baker-.
Mai s il sur vit et
entame alors une grève de la faim.
Gary Gilmore, amaigri par une grève de
la faim, en route vers le tribunal
Le cas Gilm ore fait les gros titres
de la presse.
Le déb at autour du
pouvoir fondamental d'un État de
dr oit de prononcer des peines de
mor t, s'en flamme de nouvea u.
À
deux voix contr e un e, le comité
accepte la demande de Gilmore.
Suivront d'autres ajourne ments et
une nouv elle tentative de suicide
avant que la Cou r su prême vote
enfin son exécution à une majorité
de cinq voix contre quatre.
Le jour fixé, le syndicat des libertés
civiques tente d'obtenir une nouvelle
fois l'ajournement de l'exécution.
Ell e fonde sa requê te sur l'argument
selon lequel cette exécution
correspond à un gaspi llage de
l'ar gent public.
Récalcitrant jusqu'au
bout, Gilmor e propose même de
payer lui-même pour son exécution
avec les recettes tirées des droits
édito riaux et cin ématog raphiques
qu'il a vendus.
Gil more est passé par les armes le
17 janvier 1977 dans un couloir de la
prison.
Les tireur s sont des volon
taires de la police de Salt Lake City.
La
peine de mort traitée
au cinéma
1958
Je veux vivre
L'œuvre du metteur en scène
américain Robert Wise
dépeint avec une objectivité
presq ue documentaire le
procès d'un meurtre.
Susan
Hayward obtient un oscar
pour son interprétation de la
prostituée Barbara Graham,
condamnée à la chambre à
gaz pour un meurtre qui lui
est reproché.
1959
Le Génie du mal
Le metteur en scène Richard
Fle ischer crée une version
captivante pour le grand
écran du célèbre procès pour
meur tre de Leopold Loeb
dans le Chicago des années 20.
Orsan Welles séduit dans le
rôle de l'avocat qui dénonce
la peine de mort avec véhé
mence.
Il n'e xcuse pas le
crime mais réclame l'empri
sonnement à vie
1967
De sang-f roid
L'adaptation semi-documen
taire d'un livre de Truman
Capote retrace l'histoire de
deux meurtriers qui assas
si nent une famille d'agri
culteurs du Middle West afin
de lui dérober ses économies
enfermées dans un coffre.
Après une longue errance, les
deux meurtriers sont arrêtés
pour vol de voiture.
L'œuvre
met en lumiè re le contexte
du meur tre et se termine par
un plaidoyer contre la peine
de mort.
Les coupables sont
cependant pendus.
1971
L' Étr angleur de Rellington
Place Le metteur en scène Richard
Fleischer s'i ntéresse à un fait
divers authentique qui fut à
l'origine de l'abolition de la
peine de mort en Angle terre.
Richard Attenborough inter
prète un meurtrier en série,
Reginald Christie, qui est
exécuté ainsi que le mari
d'une de ses victimes.
1995
La Dernière Marche
Dans le film de Tim Rabbins,
Sean Penn incarne un
condamné à mort surveillé
dans sa cell ule par une
religieus e, Susan Sarandon.
L'œuvre souligne l'inhuma
nité de la peine de mort.
197
7
Susan Hayward dans
Je veux vivre
Orson Welles dans
Le Génie du mal
Robert Blake (à gauche)
et Scott Wilson dans
De sang-f roid
Sean Penn dans
La Dernière Marche
16 3.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Death Valley (« Vallée de la Mort »), profonde et étroite dépression de l'est de la Californie, aux États-Unis.
- Gary. Gary, ville et port des États-Unis, dans l'État de l'Indiana,
- États-Unis. Nevada, la Vallée de la mort.
- Les États-Unis : unilatéralisme et multilatéralisme, un débat international
- analyse Camus Badinter la peine de mort