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, L'ETAT valeur propre de l'homme d'action (sa « Virtù ») expliquent ses succès et échecs. Le «machiavélisme», ou cynisme...

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« , L'ETAT valeur propre de l'homme d'action (sa « Virtù ») expliquent ses succès et échecs.

Le «machiavélisme», ou cynisme politique, pour lequel tous les moyens sont bons, qui assurent la réussite, n'est donc pas le dernier mot de Machiavel, ni l'essentiel. Pourquoi l'État? Quelles sont ses fins essentielles? Une société ► l'Esprit des Lois peut-elle exister sans État? Telles sont quelques-unes des ques­ On a dit de Montesquieu qu'il était le fondateur des sciences tions majeures de la philosophie politique. politiques : il tente de rendre compte de la diversité histor1que des États par les conditions qui les rendent nécessaires. , ■ L'État est «une société organisée, ayant un gouvernement autonome, et jouant le rôle d'une personne morale distincte à l'égard des autres sociétés analogues avec lesquelles elle est en relation.» (Lalande.) ■ Certaines sociétés «primitives», semble-t-il, ne connaissent pas l'existence d'un pouvoir politique autonome, mais sont orga­ nisées selon des règles indissociablement morales et religieuses. L'État constitue une institution sociale historique qui ne se con­ fond pas avec la société puisqu'il ne s'est développé que dans cer­ taines d'entre elles et que, selon certaines analyses, il pourrait disparaître.

(Voir ci-dessous.) L'ÉTAT IDÉAL «J'ai d'abord examiné les hommes, et j'ai cru que, dans cette infinie diversité de lois et de mœurs, ils n'étaient pas uniquement conduits par leurs fantaisies. J'ai posé des principes, et j'ai vu les cas particuliers s'y plier comme d'eux­ mêmes, les histoires de toutes les nations n'en être que des suites, et chaque loi particulière liée avec une autre loi, ou dépendre d'une autre plus générale.» (MONTESQUIEU, De l'esprit des lois, 1748, Préface.) République, monarchie, despotisme s'expliquent par le climat, la dimension de l'État, les mœurs enfin, qui en résultent et qui déterminent pour l'essentiel les lois du pays. ► l'idée d'un dépérissement de l'État Dans la théorie marxiste, l'État est toujours l'instrument par lequel une classe sociale impose ses intérêts particuliers aux autres classes. Il devrait donc finalement disparaître _dans une société sans clas­ ses, la société communiste. ► une puissance absolue Pour Hobbes, la finalité majeure de l'État est d'assurer par tous les moyens, la paix sociale.

Hobbes pose en effet qu'il est dans ► critique anarchiste de l'État la nature de l'homme d'être «un loup pour l'homme».

La puis­ Tout État sacrifie à ses intérêts la liberté naturelle des individus. sance de l'État, résultat du contrat par lequel les individus renon­ Une authentique vie sociale suppose une suppression de l'État et cent à leurs pouvoirs naturels, garantit seule la sécurité de tous.

de tout pouvoir.

L'anarchie est, littéralement, « absence de com­ mandement», non absence d'organisation sociale.

Celle-ci résulte (le léviathan, 1651.) naturellement des aspirations individuelles à vivre librement ► l'idéal démocratique À Hobbes, Rousseau objecte qu'«On vit tranquille aussi dans les en communauté. cachots : en est-ce assez pour s'y trouver bien?».

L'État juste doit être tel qu'il ne prive pas les citoyens de leur liberté : « Renoncer à sa liberté, c'est renoncer à sa condition d'homme».

Il faut donc : «Trouver une forme d'association qui défende et protège de toute la force commune la personne et les biens de chaque associé, et par laquelle chacun, s'unissant à tous, n'obéisse pourtant qu'à lui-même, et reste aussi libre qu'aupara­ vant.» (�ousseau, Du Contrat social, 1762, 1, 6.) L'État n'est légitime que lorsque le peuple reste souverain, que les lois expriment sa volonté.

Par là, sont définis les principes majeurs de ce que nous appelons la démocratie.

Cet idéal est l'expression politique d'un idéal moral d'autonomie rationnelle. RÉALITÉ DE L'ÉTAT Au lieu de chercher à définir un État idéal, on peut tenter d'ana­ lyser la manière dont il fonctionne. ► le Prince Machiavel, dans le livre de I S13 qui porte ce titre, tente de com­ prendre comment des hommes parviennent à prendre le pouvoir politique et à le conserver.

Les circonstances (la Fortune) et la par l'autorité compétente, dans une société donnée.

Ce sont les juristes qui étudient ces règles qu'on nomme précisément juridi­ ques (du latin jus, le droit). l'idée de justice qu'il y a un étalon du juste et de l'injuste qui est indépendant du droit positif et lui est supérieur : un étalon grâce auquel nous sommes capables de juger le droit positif.» (Leo STRAUSS, Droit naturel et histoire, 1954, Pion, p.

14.) LES DR_OITS DE L'HOMME ■ La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen du 26 août 1789 fait explicitement référence à l'idée de droits naturels : Au nom de celle-ci, on s'interroge par exemple sur la «justice» d'une décision de la Justice instituée : elle est une certaine cons­ cience de ce qui devrait être, donc du droit idéal. Ainsi, Socrate, accusé de corrompre la jeunesse et de ne pas croire aux dieux, est condamné à mort par la Justice d'Athènes.

« ART.

l - Le but de toute association politique est la conservation des Cette décision est juridiquement conforme aux lois positives et droits naturels et Imprescriptibles de l'homme.

Ces droits sont la liberté, la Socrate, bien qu'il se sache innocent, l'accepte.... »

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