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L'essentiel du cours Nous avons sans cesse des désirs, qu'ils visent un objet déterminé ou un état (le bonheur). Le...

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« L'essentiel du cours Nous avons sans cesse des désirs, qu'ils visent un objet déterminé ou un état (le bonheur).

Le désir est l'élan qui nous entraîne au-delà de nous-mêmes vers les objets extérieurs pour nous les approprier, ou vers ce que nous voudrions être. Le désir est manque • Le désir,c'est d'abord le manque: on ne désire que ce que l'on n'a pas.

Cette aspiration née d'une forme d'inachèvement en l'homme est à l'origine de la dynamique même de l'existence. • Le besoin caractérise l'état de l'organisme lorsqu'il est privé de ce qui assure son fonctionnement.

Il trouve son assouvissement dans un objet qui lui préexiste et le comble.

Le désir n'a pas d'objet qui lui soit par avance assigné: il passe d'un objet à l'autre à mesure qu'il est satisfait. • Le dés!! estcontradictoire : il veut et ne veut pas être satisfait, ce pourquoi il se déplace dès qu'on le comble.

Il lui faut toujours quelque chose à désirer. Contrairement au besoin, il est illimité et sans cesse guetté par la démesure. Pour Platon, c'est un tonneau percé qu'on ne peut jamais remplir.

Selon Scho­ penhauer, notre vie est semblable à un pendule qui oscille entre la souffrance (de manquer} et l'ennui (de posséder}. Le désir est puissance • Hobbes montre pourquoi le désir se déplace ainsi.

Je ne désire un objet que parce qu'un autre le désire : ce que je désire n'est pas de posséder un objet, mais d'en priver autrui pour le forcer à reconnaître que je peux obtenir ce qu'il se voit refusé.

Tout désir aspire à obtenir de l'autre l'aveu du pouvoir, c'est-à-dire « l'honneur ». • Ainsi, je ne désire que médiatement l'objet: ce que je désire immédiatement, c'est affirmer ma supériorité sur autrui ; la possession de l'objet n'est ici qu'un moyen.

Pour Hobbes, cette tendance ouvre à l'état de nature la « guerre de tous contre tous », qui rend nécessaire le passage à l'état civil. Désir et sagesse • Si le désir est insatiable, il risque d'entraîner l'homme dans des excès et faire son malheur.

Pour Épicure, il existe des désirs corrompus par les craintes superstitieuses de la mort ou des dieux : ce sont ces désirs non naturels et non nécessaires, qui sont illimités, et dont il faut apprendre à se défaire.

Le sage se contentera �e désirs simples et.... »

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