Les théories sur le roman sont récentes dans l’histoire littéraire : le roman souffre depuis l’antiquité d’une mauvaise réputation, le...
Extrait du document
«
Les théories sur le roman sont récentes dans l’histoire littéraire : le roman souffre depuis
l’antiquité d’une mauvaise réputation, le genre bas, opposé à la poésie, le genre noble.
En
effet, qu’il s’agisse d’un poème ou d’une pièce de théâtre, les théories et les classifications
ont évolué selon les siècles et les mouvements qui ont traversé l’histoire littéraire.
Pour
autant, doit-on considérer que seule l’histoire, la trame narrative suffit-elle à faire un bon
roman ?
Dans un premier temps, nous constaterons que les théories du roman sont récentes sur
l’échelle de l’histoire littéraire.
Ensuite, nous demanderons sur quels critères une histoire
est intéressante et enfin, nous envisagerons d’autres critères pour juger de la qualité
littéraire d’un roman.
I Une évaluation théorique du genre récente :
La structure du roman, le dialogisme et la polyphonie ont été étudiées pour la
première fois par le théoricien Bakhtine dans les années 1960.
De même, l’écrivain
Kundera dans L’art du roman, en 1986 se penche sur les problématiques liées au
genre, et notamment sur l’absence de critère cohérent qui font qu’un roman est
bon ou mauvais.
Flaubert est l’un des premiers écrivains à avouer, lors de la parution de Mme
Bovary, s’être servie d’une histoire banale pour s’intéresser essentiellement au style
romanesque, et à ses spécificités.
Ainsi, il sera l’un des premiers à avoir écrit son
roman en empruntant le style indirect libre, faisant ainsi se joindre plusieurs voix à
celle du narrateur.
Le roman était, avant le 19è siècle, un divertissement.
En cela, il se contentait de
faire sourire les femmes, principales intéressées par ce genre.
Par ailleurs, le roman
était bon s’il était écrit dans le but d’éduquer les jeunes gens de bonnes famille,
c’est ce que l’on nomme romans didactiques : les romans de Chrétien de Troyes,
les pastorales du 17siècle, les contes philosophiques du 18ème.
En revanche, les
romanciers du 19ème siècle, depuis les réalistes jusqu’au décadent, ont inscrit dans
leur roman des générations d’histoire vécue.
II Quels sont les critères pour juger une bonne histoire ?
Si on juge qu’une histoire est bonne parce qu’elle est en accord avec la réalité d’un
point de vue temporel et spatial, alors une tragédie du 17ème est aussi un bon
roman.
L’intrigue, le récit le déroulement des actions et les péripéties sont aussi
des critères du genre dramatique.
Camus a dit « Si tu veux devenir philosophe,
devient romancier ».
Pour cet auteur le roman était un lieu de réflexions, les
personnages et l’intrigue étaient prétexte au message de l’auteur (et selon certains
critères, l’absurde de Camus est tragique, au sens classique du terme : fatalité liée
au personnage, incapacité de pouvoir régler le conflit intérieur par....
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓