Les oeuvres de fiction peuvent-elles influencer le lecteur ? Les oeuvres de fictions peuvent-elles influencer le lecteur ? L'auteur peut-il...
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Les oeuvres de fiction peuvent-elles influencer le lecteur ?
Les oeuvres de fictions peuvent-elles influencer le lecteur ? L'auteur peut-il avoir recours à la fiction
pour toucher son lecteur, l'influencer ? Par quels moyens les auteurs peuvent-ils convaincre leur lecteur,
le faire adhérer à leur thèse ? Comment convaincre et comment la fiction peut-elle influencer le lecteur ?
I- Les genres dédiés à l'argumentation
II- Le recourt à la fiction
III- La force de l'apologue
I- Les genres dédiés à l'argumentation
Traditionnellement, l'argumentation trouve son lieu d'expression dans les genres « sérieux » :
A- Le dialogue
Le dialogue => mettre en mots des notions abstraites ou morales ; faire dialoguer des personnages,
confrontations d'idées => l'auteur peut ainsi amener son lecteur à réfléchir et/ou à ce qu'il adhère à sa
propre thèse.
Multiplicités des thèmes abordés et notions (bien/mal, beau/laid...).
Dialoguer, c'est tenter
de convaincre, de persuader son interlocuteur (cf.
le dialogue chez Socrate) : cela est reproduit à l'écrit
par l'auteur.
Cf Le neveu de Rameau, dialogue entre lui et moi de Diderot.
Réflexion par l'utilisation du dialogue très
utilisée par Diderot au XVIIIe siècle, avec la particularité qu'aucun des personnages n'est censé
représenter la pensée de l'auteur à lui seul : c'est sa réflexion intégrale qui est illustrée.
B- La correspondance
Correspondance qui contient un discours.
Par la forme de la lettre, adressée ou pas, l'auteur donne son
idée, développe un sujet, une thèse.
Cf.
Les Provinciales de Pascal qui défendent le jansénisme ou Les
Lettres philosophiques de Voltaire : la lettre est un moyen d'exprimer haut et fort des positions
politiques, ses idées philosophiques.
Cf « Lettre sur le commerce » de Voltaire => éloge de la société anglaise qui travaille vs les Français et
les Anglais
C- L'essai
Le lieu privilégié de l'expression et du développement des idées abstraites => l'essai.
• Domaine : histoire, économie, politique, science, pédagogie...=> forme d'un article étoffé, d'un traité,
d'un livre d'histoire, de mémoires, d'une étude, d'une discussion philosophique, d'une lettre ouverte, d'un
pamphlet...
=>discours délibératif où l'auteur affiche souvent son point de vue
=> registre didactique puisqu'il propose un enseignement ou un partage de connaissances en un discours
structuré – plan rigoureux, thématique, analytique, logique sur un sujet précis.
∆) Le dialogue mais aussi la correspondance et surtout l'essai sont tout à fait appropriés à l'expression
de notions morales ou abstraites.
Toutefois, ces genres restent ardus et donc ne peuvent toucher tout le
monde.
C'est pourquoi de nombreux auteurs ont recourt à la fiction :
II- Une littérature argumentative indirecte
Les auteurs sont parvenus à exprimer les notions abstraites, à dénoncer des injustices ou à
montrer des vices à travers des textes a priori plus simples.
A- Molière, comédien moraliste
• Écrivait ses comédies afin de faire prendre conscience au spectateur de ses défauts.
Il mettait donc en
scène nos travers afin que nous en prenions conscience et que nous y remédions.
• Moraliste.
Représente sur scène nos défauts pour que nous en prenions conscience et que nous y
remédions.
L'Avare : le spectateur qui voit Harpagon et son argent, son « cher ami » prend conscience
du défaut de l'avare, réalise qu'il est lui-même avare et donc décide de ne plus l'être.
Molière veut corriger
les vices des hommes par le rire.
B- La littérature « miroir » de la société
Au XIXE siècle, le roman voulait être un miroir de la société => dénonciation des injustices sociales.
• Prenez un exemple dans votre corpus, culture...
est développez-le.
Cf.
Hugo qui dénonce la misère
(Les Misérables) mais aussi la peine de mort (Claude Gueux ; Le Dernier jour d'un condamné).
Cf.
naturalisme de Zola : montre toutes les corruptions, pauvreté, mauvaises conditions de travail...
sous le
Second Empire.
Rhinocéros => miroir, représentation de la montée du nazisme (ou de tout mouvement
totalitaire).
(Cf.
aussi Matin brun de F.
Pavloff).
• Lorsque l'auteur crée un personnage => le lecteur peut s'y attacher : touché par ses misères.
Cf.
la
petite Lily de la chanson de Perret ou la pauvre Fantine qui est réduite à se....
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