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Les œuvres d'art éduquent-elles notre perception ? ■ Définir les termes du sujet La perception Il s'agit d'une opération de...

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« Les œuvres d'art éduquent-elles notre perception ? ■ Définir les termes du sujet La perception Il s'agit d'une opération de l'esprit qui consiste à saisir une multiplicité d'élé­ ments dans une unité.

C'est un acte plus élaboré qu'une sensation car il se définit par l'organisation d'un champ structuré.

Même quand on ne perçoit qu'un objet, c'est toujours sur fond d'un ensemble.

Son aspect sensible distingue également la perception d'une idée abstraite comme« l'homme » ou le « cheval ».

Nous percevons toujours des réalités particulières. Éduquer Éduquer signifie étymologiquement « mener hors de».

L'éducation est donc un processus consistant à faire passer d'un état à un autre selon des règles et d'après un objectif défini à l'avance.

En effet, la conduite implique un but à atteindre. L'œuvre d'art L'œuvre d'art est une réalité singulière qui présente des idées sous une forme sensible.

Elle s'adresse à notre perception.

Le sens d'une œuvre n'est pas séparable de son apparition.

Ce n'est pas un concept qui ne concerne que la raison ou une sensation naturelle comme le froid ou le chaud. ■ Dégager la problématique et construire un plan La problématique La perception apparaît d'emblée comme un pouvoir inné.

Personne ne nous l'enseigne à la différence de l'histoire ou les mathématiques.

Ajou­ tons que les animaux en sont également dotés.

Cependant, la perception d'un phénomène est susceptible d'être modifiée.

Nous pouvons devenir sensibles à des nuances qui nous étaient inconnues.

Les œuvres d'art ont­ elles un rôle à jouer dans ce contexte? Peuvent-elles nous apprendre à percevoir? Le plan La première partie définit la perception en la situant vis-à-vis de la sensa­ tion et de la raison.

La deuxième définit la notion d'éducation et montre l'existence d'un lien problématique avec la perception.

Ce rapport motive l'introduction de l'œuvre d'art dont on montre la nature et le rôle. ■ Éviter les erreurs Il faut bien définir la spécificité de la perception par rapport à d'autres actes de l'esprit ainsi que la spécificité de l'œuvre d'art. Les titres en couleurs servent à guider la lecture et ne doivent en aucun cas figurer sur la copie. Introduction La perception se présente comme une activité naturelle, liée à l'usage de nos sens.

S'il est vrai que le nourrisson a une perception visuelle très réduite aux premiers temps de son existence, il développe progressivement ses capacités sensorielles au contact du monde extéri eur.

Nous savons qu'il faut apprendre à parler alors que la perception paraît être une faculté innée, que l'homme partage d'ailleurs avec les animaux. Cependant.

nous disons aussi qu'il est nécessaire d'apprendre à voir ou à entendre et, plus généralement, que les sens s'éduquent.

L'expérience montre d'ailleurs que nous pouvons mieux percevoir en devenant plus sensibles à des différences.

Les œuvres d'art peuvent-elles éduquer notre perception? Leur contemplation, leur écoute ont certainement des effets sur notre sensibilité mais est-ce de l'ordre de l'éducation ? Il faudrait pouvoir dire comment elles procèdent et dans quel but elles agissent.

Un éducateur a pour charge de gui­ der afin de rendre meilleur.

Peut-on donner cette fonction aux œuvres d'art? 1.

Que signifie percevoir ? A.

Percevoir et parler La définition de la perception peut être éclairée par une comparaison avec la parole.

L'enfant doit apprendre à composer des discours, c'est-à-dire à acquérir la maîtrise des signes linguistiques au moyen desquels il pourra signifier des idées.

Ceci requiert du temps afin que la pensée puisse quitter le stade sensible où elle désigne les objets en leur présence. Le signe représente la chose en la transformant puisque ce n'est plus sa réa­ lité matérielle qui compte mais son idée générale.

Ainsi le mot « voiture » est employable alors que la chose n'est pas actuellement visible.

Dire : "j'aime­ rais manger du fromage », c'est former et transmettre une signification qui provient de ma raison et qui s'adresse à celle de mon interlocuteur.

Le sens n'est pas sensible mais intelligible.

Le linguiste Roman Jakobson l'indique en disant que « le sens du mot fromage ne se hume pas.

» Comme l'idée générale du fromage s'exprime par un autre mot lorsque je quitte le français, il est bien néces­ saire d'apprendre des termes conventionnels pour pou­ voir faire usage d'une langue.

Le vocabulaire d'ailleurs ne suffit pas, il faut aussi assimiler les règles d'une syntaxe. B.

Percevoir et sentir La perception ne requiert pas cet usage de l'abstraction.

Ce qui est perçu est présent ou donné alors que le mot peut signifier en l'absence de ce qu'il désigne.

La perception requiert nos sens.

Est-elle pour autant une sensation ? Sa réalité est en fait plus complexe.

Une sensation est une donnée ponctuelle et l'image du point vient spontanément l'illustrer.

C'est une impression loca­ lisée qui indique que quelque chose nous affecte.

Une sensation seule peut être vive mais elle ne suffit pas à organiser un ensemble à l'intérieur duquel des objets apparaissent, ce qui est justement le propre de la perception. Lorsque nous ouvrons les yeux nous voyons des scènes dans lesquels divers objets se présentent dans une perspective.

C'est une expérience qui engage les sens, mais en les unifiant sous une règle qui organise leurs informations et permet un jugement.

Ainsi, en regardant une rue, nous dirons que telle voiture est plus loin que telle autre. La perception implique donc la dualité d'un sujet percevant.... »

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