LES ECHANGES (cours de philo complet)
Publié le 02/11/2016
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4 — L'accroissement d’étre par l’échange. La biologie est là pour nous prouver que cet « équilibre bio-écologique « n'est pas statique. C’est seulement dans le monde physique que l’équilibre peut produire, dans certains cas, l’immobilité (et encore, à notre échelle, pour notre perception humaine), tel l’équilibre d’une goutte en suspension dans un liquide de densité plus faible.
Le circuit de l'échange accroît l’être, de même d’ailleurs, comme nous le verrons, que la multiplication des échanges et des liens sociaux enrichit la personne humaine alors que l'isolement l’atrophie, la débilite et la rend malade.
Échanger n’est donc, pas du tout à comprendre selon une image de vases communiquants où les différences s’atténuent par le nivellement. L’échange est dynamique et vivifiant ; on ne perd rien en donnant.
Pour bondir d’un seul coup à une lorme d’échange hautement philosophique, signalons le progrès que constitue la dialectique par rapport à l’opposition bloquée entre les concepts classiques (être et non-être, la matière et l’esprit, l’âme et le corps, idéalisme et matérialisme). Hegel (1770-1831) a été le philosophe qui a le plus clairement mis l’accent sur l’importance du rapport, de la relationi et sur la dynamique créatrice que recèle la relation elle-même
— II — Les échanges constitutifs de toute société.
Selon Claude Lévi-Strauss (dans «Anthropologie structurale », 1958 et dans ses œuvres ultérieures), le fait social fondateur est l’échange réglé. Les expressions les plus frappantes en sont : le langage, l’échange matrimonial, le commerce.
— I — Les échanges physiques et biologiques.
1 — Au niveau des atomes. Lucrèce expliquait dès le Ie siècle avant J.-C. que tant que les atomes tombent parallèlement dans le vide, aucun corps physique n’est possible. Seule leur déviation (le clinamen), en les faisant se rencontrer, crée les corps, les organismes et le monde. De nos jours, la chimie ne nous montre qu’une gigantesque et quasi infinie variation sur l’échange des particules.
Outre les conditions optima de lieu, de temps, de nombre, de composition, de disposition spatiale, de préparation des participants, et la présence sine qua non d'un animateur-régulateur gardien de l’égalité de droit des participants et de la progression du groupe vers ses objectifs communs... on sait que la vie, le dynamisme et la créativité du groupe reposent sur la participation effective des présents et sur les interactions.
Participer, c’est donner son point de vue, ses informations, ses opinions, avec spontanéité et sans masque, dans le désir non mis en question de coopérer, et sans craindre les divergences, voire les oppositions.
Interagir, c’est d’abord écouter l'intervention d’un autre et la comprendre, c’est ensuite y réagir en mobilisant son propre système d'opinions de façon à intégrer une partie de l'information reçue ou de l’opinion comprise. C’est donc se donner et s’ouvrir, stimuler et être stimulé, enseigner et apprendre, s’exposer et progresser.
Dans de telles conditions, le groupe construit des solutions communes en coresponsabilité. Inutile d’ajouter que la méconnaissance des conditions de la réunion efficace produit des affrontements stériles ou plus souvent encore la soumission à des influences autoritaires ou statutaires dans la complète inégalité des participants. Dans ce cas, il y a des personnes qui sont là en même temps, mais il n'y a pas de groupe à proprement parler. Le groupe est peut-être potentiel, il est peut-être déjà mort. ; il n’existe pas.
«
2 - Au niveau ph ysique , ce sont les échanges d'éne rgie qui
jouent le rôle f ondamental , ai nsi que les rapp orts de for ces , parti culi ère ment en thermodynamique et en mécanique .
3 -
Au niveau biologique, le phéno m ène est encore plus
é vident.
Nous avons vu ero m e t, chapitre la Conna issa nce du vivant ) que tout organisme ne subsiste et n e sc dévclop] )e que par des
échanges non-quelconque s avec son mili eu écologique.
et par des
éc hanges internes au nivea u de ses tissus et organ es.
A ce nivea u, l'échan ge mo ntre le caractère essen tiel du {eed -back, c'est- à-dire de la réaction en r etour, car l'éç han gc n'es t pas simp lemen t
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pti on, mais u ne re lation à d eux voies, un aller -re to ur.
L a théor ie général e des système.! de /Jt>rlulo nflu (lJn i est ici un • modèle • plus s ùr que la cybe rné tique ) pose.
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