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, LES ETATS-UNIS Le plus puissant des deux «super-grands» n'est pas pour autant sans faiblesses. Un consi­ dérable déficit commercial...

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« , LES ETATS-UNIS Le plus puissant des deux «super-grands» n'est pas pour autant sans faiblesses.

Un consi­ dérable déficit commercial en porte témoignage.

Une importante question, dans les circonstances actuelles, est d'apprécier performances et faiblesses à leur juste mesure. , , La production des États-Unis dans le domaine énergétique et industriel est énorme.

Mais la demande est plus importante encore, et les importations d'énergie et de produits manufac­ turés sont massives.

Toutes marchandises confondues, les expor­ tations se sont établies en 1986 à 217 milliards de dollars, les importations à 387 milliards. UNE PRODIGIEUSE CONSOMMATION D'ÉNERGIE ■ Elle est Imputable aux données naturelles; climat (hiver rude dans les montagnes, le Nord Central, et le Nord Est), immensité des distances, mais aussi au genre de vie : motorisation pous­ sée des activités et plus généralement à I'« Américan way of life », responsable d'une importante consommation domestique, au recours permanent à l'automobile et au transport aérien, à l'étalement urbain, etc.

Cette consommation aux multiples aspects ne se satisfait donc pas de ressources pourtant diversi­ fiées et considérables. ■ Le charbon est abondant (28 % des réserves mondiales), facile à exploiter (souvent à ciel ouvert).

Traditionnellement, les États­ Unis sont gros producteurs (758 Mt sur 3 215 dans le monde) et gros exportateurs. ■ L'hydroélectricité est présente en particulier dans les hautes terres situées aux quatre coins de l'Union, avec des KWh parmi les moins chers du monde (d'où l'implantation d'une sidérurgie de l'aluminium). ■ L'électricité d'origine nucléaire est importante : 76 gigawatts installés au 1-1-1986 (France: 34, URSS: 26, Japon: 24, RFA: 16), mais n'a pas été développée au même point que dans d'autres pays (16 %, 65 o/o en France).

L'accident survenu à la centrale de Three Mile Island (1979) autant que l'abondance de sites hydroélectriques encore possibles expliquent cette situa­ tion. ■ Hydrocarbures : L'histoire même du pétrole et du gaz naturel se confond pour une part avec celle du pays depuis un peu plus d'un siècle.

Précurseurs en matière de recherche, d'exploitation et de transport d'hydrocarbures, les États-Unis demeurent de gros producteurs, mais plus encore de gros consommateurs au moment où leurs réserves s'épuisent, surtout pour le pétrole. Les nouvelles réglons pétrolières, Alaska et Californie, risquent de voir leur essor gêné par la malencontreuse marée de l'Exxon Valdez (mars 1989). UNE INDUSTRIE SUR LA DÉFENSIVE L'industrie des États-Unis cède du terrain devant la montée de la concurrence japonaise, européenne et des nouveaux pays indus­ triels d'Asie.

Mais : ■ l'industrie des États-Unis a toujours montré dans le passé une surprenante capacité à se ressaisir; ■ la suprématie est peu contestée dans le secteur des industries de pointe - un héritage reçu en partie de leur participation vic­ torieuse à deux guerres mondiales.

La concurrence dans ces sec­ teurs de l'Europe occidentale (aérospatiale) et au Japon (semi­ conducteurs) est activement combattue, le cas échéant par des mesures ouvertement protectionnistes•. DES BASES SOLIDES DEMEURENT ■ Les États-Unis disposent sur le sol, en plus des ressources éner­ gétiques évoquées ci-dessus, de tous les minerais sauf l'étain. ■ La haute productivité, fruit d'une recherche constante sur l'organisation du travail et la technologie.

Les très grandes entreprises industrielles ou bancaires bénéficient à plein de ces efforts.

Elles bénéficient aussi d'étroites (et traditionnelles) rela­ tions entre gouvernement, dirigeants des grands groupes finan­ ciers, dirigeants de l'armée et de la diplomatie. ■ L'importance et la diversité de la main-d'œuvre : aujourd'hui 115 millions d'actifs, dont certains ont un très haut niveau de formation (plus d'un jeune sur deux accède à l'enseignement supérieur). ' Première puissance industrielle, les États-Unis sont aussi grande puissance par leur agriculture, et fournissent à eux seuls près d'un cinquième des exportations mondiales de denrées agricoles. Ils sont, a-t-on dit, le garde-manger de la planète. LES STRUCTURES L'agriculture des États-Unis est issue d'une mise en valeur récente : les « farmers » sont les descendants directs des pion­ niers.

Le potentiel est immense et de qualité : 370 millions d'hectares - dix fois la SAU française, 1/4 des terres sont classées en première catégorie, une grande variété climatique, la surface moyenne des exploitations agricoles dix fois supérieure à celle de la Communauté européenne, la mécanisation poussée. Dès le début, cette agriculture a été « commerciale» ; but fonda­ mental des producteurs : « vendre» et non « en vivre » comme les traditionnelles agricultures de subsistance.

Les régions agri­ coles ont été spécialisées (maïs, blé, coton, etc.) et n'ont donc pas connu le stade de la polyculture traditionnelle comme autre­ fois en Europe. LES PERFORMANCES AGRICOLES Prix de revient très bas, quantités produites énormes susceptibles d'augmenter si la demande mondiale le réclame.

Mais la surpro­ duction est difficilement combattue, même par le « gel des terres•» et de nombreux handicaps existent : longueur des dis­ tances, érosion des sols dans le Sud-Est humide (ruissellement) et dans les marges arides du « méridien des catastrophes» (le 100° W, érosion par le vent), inondations dans le Sud, vagues de froid même à quelques kilomètres du littoral du golfe du Mexique, difficulté d'approvisionnement en eau et concurrence avec les utilisations urbaines et industrielles, pertes de terres agricoles dues aux extensions urbaines, etc. L'AGRICULTURE D'UN PAYS INDUSTRIEL ■ Comme dans tous les pays développés, l'agriculture est un maillon dans une chaîne agro-alimentaire qui comprend de très nombreux intervenants : 1) fournisseurs de machines agricoles (1/4 du parc mondial), d'engrais et de produits vétérinaires; 2) chercheu!'lnotamment dans le domaine de la biologie ou de la mécanique, deux secteurs à la pointe du prog_i:ès (par exemple, pro­ totype de tracteur automatique piloté par laser); 3) �•• l'agrkulturt, c'est-à-dire ses dients (transformateurs, distributeurs, exportateurs, souvent d'énormes entreprises capables d'orienter les marchés mondiaux (blé en parti­ culier); 4) transporteull (chaque produit parcourt en moyenne 2000 km pour rejoindre son consommateur); 5) l'encadrement (conseils techniques, banques, enseignement agricole et formation continue).

Aux côtés de 2,7 millions d'agriculteurs (2 % de la population active) travaillent 21 millions d'actifs dans la flllère agro-alimentaire, une fllière qui contribue pour 25 % au PNB. ■ 1 121 000 exploitations (48 o/o du total) ne livrent que 6 o/o de la production.

Certains agriculteurs ne disposent que de revenus d'appoint ou de misère : la pauvreté touche une famille d'agri­ culteur sur cinq contre une sur neuf dans la population totale. Ces difficultés réelles et durables ont alimenté un très puis­ sant exode rural aujourd'hui pratiquement terminé.

À l'opposé, 31 000 exploitations les plus grosses livrent 29 % de la produc­ tion.

Beaucoup de ces « mégaexploitations» sont parmi les 3 o/o d'exploitations appartenant à de grosses sociétés commerciales, prétrolières ou bancaires par exemple.

Après une période faste (années 1970), l'agriculture américaine connaît des difficultés graves.

L'aide de l'État fédéral est devenue très importante, notamment en faveur de la céréaliculture (voir « Le blé»). LES RÉGIONS AGRICOLES ■ Les Appalaches, et le Vieux Sud constituent des poches de pauvreté rurale et cumulent les difficultés depuis longtemps : historiquement ces régions sont originales puisque s'y sont déve­ loppées la petite polyculture traditionnelle dans les Appalaches, et un système esclavagiste dans le Vieux Sud. ■ Les fermes familiales du Middle West, piliers de la grande céréaliculture sont aujourd'hui victimes du retournement de la conjoncture céréalière du début de la décennie 1980 qui les a laissées trop endettées.

L'année 1987-1988 a allégé leurs diffi­ cultés dans la mesure où les exportations céréalières ont réaug­ menté (de 50 o/o). ■ Dans de vastes régions du Sud et de l'Ouest progresse une nouvelle forme d'agriculture appelée � ou « a«ribusiness». De nombreuses e2(ploitations sont dirigées par des managers sortis des universités agricoles.

La main-d'œuvre saisonnière est composée pour l'essentiel de «braceron molalns. LES MUTATIONS DE L'IMMIGRATION 86 o/o des 246 millions d'habitants sont.... »

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