Les « désordres de l'amour» Chaque personnage de la nouvelle incarne une image de l'amour tel que le xvue siècle...
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Les « désordres de l'amour»
Chaque personnage de la nouvelle incarne une image de l'amour tel que le
xvue siècle le conçoit, mais une image influencée par la vision janséniste et
pessimiste de l'auteur.
D La fatalité de la passion:
la princesse de Montpensier
1 La princesse de Montpensier incarne une vision tragique, la
Phèdre.
épouse
fatalité de la passion telle que Racine la décrit dans Phèdre:
de Thésée.
tombe
amoureuse de
cette passion naît au travers du regard et de la beauté, clic est
son beau-tils
impos.sible donc tenue sccri�tc; mais ù la dillftTnCl' de la tragé
Hippolyte au
die de ltacine, elle est rfriproque.
premier regard,
bouleversée par la
1 Le duc de Cuise et la jcunL' Ftl'tll�l, de \J{,;iiTes ont aussi des
beauté du jeune
similitudes avec Roméo el Juliette de Shakespeétrc cbns la nais
homme: « Je le
sance de leur amour.
Toutefois Renée se soumet ù J'autorilô
vis, je rougis, je
paternelle, contrairement �1 Juliette qui troun� un stratagème
pâlis à sa vue.
»
pour y échapper.
T:héroïne française de \!me de Lafayrttc est
plus soumise-, sans doute jlè!JTP lJLLL' la règle de la bienséance csl plus forte
dans la socié:té aristocratique fram_·aise pour les Ccmnws.
Mais le dé11ouemenl
est également très différent: ,tlors q li(' la ré·sistancc morale de la princesse a
été vainnw et qu'elle a cé,cJé aux poursuites de Guise, son amant la trahit et
l'abandonne, elle en meurt - seule - et i'auteur fait la morale sur les dangers
de l'adultère:" une des plus belles princesses du monde el qui aurait été la
plus heureuse si la \'ertu cl la prudence eussent conduit lo\llt:s ses actions.»
(p.
64).
m l'amour galant: le duc de Guise
1 Le duc de Guise é:voquc (;gaiement le jeune hôros de Shakespeare au début
de l'intrigue, tombant sous le charme de ~'ville de ,\Iézières ,, en qui parais
saient dôjà les commencements d'une grande beauté•> (p.
20 ).
1 Mais il 6volue dans un monde oit la galanterie l'emporte sur l'amour, où les
liaisons sont L;pbérnères, et naissent de la vanité de posséder ce qui est dôsiïé
par d'autres.
Sa passion pour la princesse esl faite d'alternances d'oubli et de
renaissance, au gré des guerres, des ambitions et des circonstances de la vie
sociale.
Il poursuit la princesse comme une proie à la chasse ou à la guerre, tant
qu'elle semble inaccessible, mais une fois vaincue il s'en détourne comme le
fait Dom Juan de Done Elvire, dans la pièce de ,\1olière.
Comme lui, il aime
séduire et conquérir, cc que lui permet Yime de I\'oirmoutiers, femme acces-
sible, aux galanteries publiques:« personne de beaucoup d'esprit et de beauté
et qui donnait plus d'espérance que cette princesse» (p.
63).
Guise incarne
la conception masculine traditionnelle de l'amour, à l'époque de Mme de
Lafayette.
IIII....
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