L'enseignement en Egypte
Publié le 04/01/2015
Extrait du document


«
travers le pays dans les kut
tâb,
les écoles coraniques des
villes et des villages, est uni
quement religieux.
Les ulé
mas peuvent devenir juges,
muftis, imams
ou professeurs,
mais
aussi commerçants ou
grands propriétaires, comme
c'est
le cas au Caire parmi
ceux qui
fréquentent l'élite
dirigeante.
Lorsqu'il arrive en Égypte, en
1798, Bonaparte, qui
les con
sidère comme
les « dirigeants
naturels de la population
égyptienne », offre aux ulé
mas de nombreuses respon
sabilités.
Après le départ des
Français, c'est grâce à leur
soutien que Méhémet Ali ac
cède au pouvoir, en 1805,
mais leurs relations vont rapi
dement se détériorer.
En ef
fet, le vice-roi ne les consulte
pas, abolit nombre de leurs
privilèges, exile les
oppo
sants.
Et, en matière d'éduca
tion,
il a des idées qui ne sau
raient
les réjouir .
Méhémet Ali
promoteur de
l'école laïque
E
n effet, pour faire de son
pays un e nation puissante,
c'est vers
l'Europe que Méhé
met Ali tourne ses regards .
Il
lui faut des techniciens, des
ingénieurs, des officiers, des
médecins,
des pharmaciens ...
Et
ce n'est évidemment pas
el-Azhar qui les lui fournira !
Entre 1824 et 1829, le vice-roi
fonde des écoles techniques et
des écoles militaires et, bien
tôt, envoie des missions scien
tifiques en Europe, essentiel
lement en France.
En 1836
sont fondées au Caire
la ma
drasa
el-A lsoum, l'école des
langues, d'où sortira la pre- mière
génération
de traduc
teurs,
et l'école de sages
femmes.
I l n'y a pas encore de
jeunes
filles candidates?
Qu'importe ! Le vice-roi four
nit dans la foulée les dix pre
mières
élèves, des esclaves
abyssines de son palais ! Peu
à peu, des écoles primaires
voient le jour dans les pro
vinces
et tentent de concur
rencer
les kuttâb .
Pour ensei
gner l'arabe et les matières
littér aires dans les nouvelles
éco le
s, il faut cependant re
courir
aux professeurs d'el
Azhar, même si la majorité
d'entre eux ne montrent que
mépris pour le nouveau systè
me .
C'est en 1872 que, au
sein
de la vénérable mos
quée, sera créée Dâr
al-Ulûm,
une école normale moderne
formant des maîtres du pri
maire
et du secondaire .
La nouvelle école ne
fait pas l'unanimité
L
es successeurs de Méhé
met Ali auront à cœur de
poursuivre la réforme entre
prise.
En 1875, l'État entre
tient trente-huit écoles civi
les, qui rassemblent 5000
élèves,
contre 112 000 pour.
»
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