Le XVIIIe siècle a été nettement inférieur au XVIIe au point de vue littéraire. Voltaire luimême le sentait : «...
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Le XVIIIe siècle a été nettement inférieur au XVIIe au point de vue littéraire.
Voltaire luimême le sentait : « Le génie n'a qu'un siècle, disait-il; après quoi il faut qu'il dégénère.
»
Mais on lui fait gloire d'avoir mis en circulation des idées nouvelles et fécondes.
C'est le
siècle des idées.
On lui doit :
I.
L'idée moderne de science (Bayle, Fontenelle, L'Encyclopédie, Voltaire).
Il y avait eu de grands savants au XVIIe siècle, mais c'est au XVIIIe que l'idée de science
se précise.
On se désintéresse des spéculations métaphysiques et l'on réserve le mot
science à la connaissance rationnelle et positive des phénomènes sensibles (physique,
chimie, histoire naturelle).
Aucune place à l'autorité et à la tradition.
Méthode :
observation, expérience, raisonnement.
(Cf.
La dent d'or de Fontenelle.) C'est l'histoire
naturelle qui a alors le plus de succès (Buffon)....
On essaie d'y souder les sciences
morales et sociales, qu'on traite par les mêmes méthodes, l'homme étant considéré
comme devant à la sensation et ses idées et les institutions de la société.
II.
L'idée de progrès (mêmes auteurs).
Elle est déjà dans Pascal et dans Perrault; Fontenelle l'a développée dans la digression
sur les Anciens et les Modernes...
L'humanité comparée à un seul homme qui va toujours
en étendant ses connaissances et en se perfectionnant....
Le progrès apparaîtra bientôt
indéfini et nécessaire, et le progrès moral et social nécessairement lié au progrès
matériel (Condorcet), ce qui est une idée fausse, car la civilisation est souvent unie à la
corruption, comme le montrera Jean-Jacques qui substitue à....
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