Le théâtre est un art des illusions mais qui dévoile des vérités. Cette définition parait-elle vous correspondre à la comédie...
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Le théâtre est un art des illusions mais qui dévoile des vérités.
Cette définition parait-elle
vous correspondre à la comédie de Marivaux ?
Introduction :
Une pièce de théâtre (œuvre du genre dramatique) est constituée par une histoire qui est
non pas racontée, comme dans un roman, mais reproduite à travers les paroles directes
des personnages.
Le texte dramatique est avant tout destiné à être représenté, c'est-àdire mis en espace sur une scène.
A travers les siècles, les formes théâtrales ont été
modifiées : de la tragi-comédie du début du XVIème siècle jusqu’au théâtre de l’absurde,
ce genre a évolué, tant dans sa forme que dans sa visée.
Problématique paradoxale : en quoi la comédie de Marivaux met –elle en évidence
les visées ambivalentes (suggérer du vrai en suivant les ressorts de l’illusion) du
texte théâtral ?
I Les caractéristiques génériques
1 : Un texte écrit pour être joué
Le texte théâtral est avant tout écrit pour être représenté.
Il s’agit d’un spectacle, et la
mise en scène, tout comme la représentation en elle-même, sont autant de lectures
possibles d’un même texte.
Chez Marivaux, les ressorts dramatiques comme l’inversion des rôles entre les
personnages, pour la plupart du temps les maîtres se déguisent en valets et inversement,
sont des éléments constitutifs de l’intrigue dramatique.
Le spectateur est donc face à « une
mise en abîme » dans la représentation : il est spectateur d’un spectacle qui se jouent
entre les personnages eux-mêmes, dans laquelle des valets jouent à être des maîtres.
Ex : L’île des esclaves, 1725 « Nous sommes aussi bouffons que nos patrons… »
Montrer en quoi cette comédie en un acte est un exemple de situation d’inversion, et
comment une situation illusoire peut être une leçon d’ « humanité », en dénonçant les
rapports d’inégalité entre les hommes selon leur naissance.
Aussi, relever en quoi le texte
mis en scène permet au spectateur d’être dans la confidence de ce « théâtre dans le
théâtre ».
2 : les principaux registres classiques
2.1 : Le tragique : la tragédie est un art théâtral que les savants et les
doctes du XVIème siècle on codifié de manière rigoureuse.
D’inspiration antique, comme
la comédie, la tragédie est, pour être crédible, régie par la règle de bienséance (respect
d’un code de bonnes manière : pas de violence sur scène et celle des trois unités (de lieu,
de temps, d’action).
A l’image de la tragédie antique, elle confronte des héros à des
situations dont la seule issue est la mort, situations nées de leurs passions (haine, amour,
vengeance).
En montrant les dangers mortels des passions et des excès, la tragédie joue
un rôle moral.
Visée cathartique : la libération des passions, elle vise à provoquer l’admiration et la
pitié des spectateurs.
Appuyer cette partie d’exemples de registre tragique de votre connaissance, en expliquant
bien quelles passions sont dénoncées.
Ex : Phèdre de Racine : l’amour est au cœur du conflit.
2.2 Le comique : Pour illustrer le registre comique, la comédie répond à
des caractéristiques moins strictes que la tragédie.
Utilisant la langue parlée, elle met en
scène des bourgeois.
Les intrigues sont en général liées à la présence d’une passion
(l’argent, la position sociale, l’admiration des médecins, la dévotion, la séduction) dont les
effets provoquent un déséquilibre familial.
Inspiration puisée dans les comédies antiques
de Plaute et Térence.
Composée en général de cinq actes, écrite souvent en prose elle se termine bien.
Génératrice de rire, par toutes sortes de moyens, situations, langage, apparence physique,
elle ne se contente pas de divertir.
Comme la tragédie, elle a pour finalité un enseignement
moral que Molière définira comme tel, reprenant un adage antique : « Châtier les mœurs
par le rire.
» (Préface de Tartuffe).
Visée : La fonction de la forme comique est de faire prendre conscience des dangers
de certains comportements en les ridiculisant, puis de s’en décharger par personne
interposée : à voir le ridicule des autres, tout spectateur devrait être tenté ne plus agir de
la même façon.
Ex : Montrer et illustrer par vos lectures de comédies quels travers sont dénoncés (ex :
Tartuffe de Molière est l’illustration du faux dévot).
Le théâtre classique est donc le lieu d’une double représentation, celle des mœurs d’une
époque et celle de la nature humaine éternelle.
II L’évolution du genre et de la visée
Comme le roman, le théâtre du XVIII ème siècle est, par certains aspects, étroitement
associé aux modifications de la société qu’il illustre et auxquelles il participe.
C’est ce qui
détermine certaines orientations qui prennent appui, en les récusant ou en les modifiant,
sur les formes théâtrales du siècle précédent.
1 Les transformations de l’héritage classique :
Nous avons vu qu’il y a donc bel et bien une réalité derrière ces personnages fictifs et
caricaturaux.
Molière aura de nombreux imitateurs, mais le théâtre comique après lui devra chercher
des voies nouvelles mais saura s’adapter aux thématiques du XVIII ème comme la
contestation d’une situation sociale, notamment avec Beaumarchais Ces nouvelles
orientations sont d’ailleurs dictées par une évolution sociale : au XVIII siècle, l’essor....
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