LE ROYAUME-UNI VI LLES ET AMÉNAGEMENT Les vil les britanniques ■ Peu de pays ont un taux d'urbanisation aussi élevé...
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LE ROYAUME-UNI
VI LLES ET AMÉNAGEMENT
Les vil les britanniques
■ Peu de pays ont un taux d'urbanisation aussi élevé (90 % ) que le
Royaume-Uni .
Pourtant, le Moyen Age n'avait légué qu'un semis
urbain de faible envergure : villes-châteaux, villes-monastères,
villes-marchés.
C'est l'influence du grand commerce qui cause la
première croissance des grandes cités : en 1801, Londres atteint
870 000 habitants et, loin derrière, Manchester, Liverpool, Glasgow
80 000 chacune, dans un pays encore très rural.
La révol ution
industrielle du xix• siècle concentre des foules dans les « pays
noirs » : les villes se créent, se développent avec la plus grande
rapidité et dans la plus totale absence de préoccupations d'urba
nisme, d'hygiène, de confort.
Déjà défaillants lors de leur création,
ces quartiers entiers de maisons basses en briques noircies donnent
l'essentiel des taudis urbains actuels.
La période 1 880- 1 950 profite
surtout aux grandes villes qui s'étalent en énormes agglomérations
grâce à la mise en place de transports collectifs (à Londres, première
ligne de métro en 1 863, électrification de celui-ci en 1 890, ailleurs
essor des autobus) puis avec le succès de l'automobile.
On a pu
dire : « Le chemin de fer créé les villes (du XIXe siècle), l'automobile
les fait exploser.
Après !'Urbain, elle suscite le Suburbain.
»
■ Sept conurbations* concentrent une forte proportion de la
population nationale : 1/3 de la population écossaise à Clydeside
sur 1 % de la superficie de l'Écosse, 40 % de la population anglaise
dans les six autres sur 3 % de la superficie de l'Ang leterre.
En taille,
celle du grand Londres l'emporte nettement sur ses suivantes, mais
l'êcart (3 ou 4 fois) est cependant moins grand qu'en France entre
Paris et les métropoles régionales.
Leur dynamisme est inégal : les 5
conurbations les plus septentrionales ne progressent pas plus vite
que la moyenne nationale depuis 1 900, Birmingham un peu plus;
mais il faut freiner Londres.
L'attractivité ne s'exerce guère sur des
campagnes peu peuplées.
Par contre, on enregistre d'importantes
migrations entre villes des régions en difficultés et villes des régions
dynamiques, celles-ci recevant en plus l'essentiel des immigrants
étrangers .
La concentration spatiale engendre des mouvements pendulaires
de main-d'œuvre; parce que les emplois se développent au cœur et
les logements à la périphérie, il y a 1 400 000 comm uters à Londres
dont 400 000 pour la seule City, plus de 1 00 000 à Glasgow,
Liverpool et Manchester, 50 000 à Birmingham.
■ Les grandes villes britanniques doivent donc résoudre des
problèmes urgents.
Après les destructions de la guerre et la lune
contre les taudis, on a déjà relogé 3 millions de personnes depuis
1 945.
Mais il reste beaucoup à faire : sur 1 9,6 millions de logements,
7 % sont jugés impropres à l'habitat et 1 1 % manquent des
commodités essentielles.
La vétusté des centres oblige à de grandes
o pérations de restructuration où l'on ne peut loger après reconstruc
tion que moitié moins d'habitants .
Pour ne pas étendre i ndéfiniment
les banlieues et créer d'insurmontables problèmes de....
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