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LE ROYAUME-UNI : LA VIE DE RELATIONS Les balances britanniques ■ Grand pays négociant par tradition, le Royawne-Uni n'est plus...

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« LE ROYAUME-UNI : LA VIE DE RELATIONS Les balances britanniques ■ Grand pays négociant par tradition, le Royawne-Uni n'est plus que le cinquième commerç.ant du monde.

Après avoir été le premier jusqu'à la guerre de 1914-18, le commerce britannique fut ensuite dépassé par la masse économique des États-Unis; il a dû céder la seconde place à l'Allemagne fédérale, puis la troisième au Japon dans les années 60; la France elle-même fait mieux.

Pourtant, les transactions sont d'une valeur plus élevée que jamais. ■ Aux importations, les denrées alimentaires participent pour 23 %, se plaçant ainsi avant les matières premières et les combustibles. Mais les articles manufacturés ont conquis la première place (50 %) et ce sont de plus en plus les biens de consommation qui l'emportent sur les biens semi-ouvrés : ainsi, une voiture de tourisme sur cinq achetées dans le pays est d'origine étrangère. Aux exportations, les produits manufacturés ont une part écrasante (90%); il y a peu d'autres choses à vendre, même si l'on tient compte de la réexportation (thé, étain). ■ Depuis longtemps la balance commerciale* britannique est déficitaire.

Avec le retour au protectionnisme des années 30, les ventes se révélant plus difficiles à l'étranger et les achats étant peu compressibles, les exportations ne paient plus qu'une part des importations.

La différence peut être couverte par des revenus invisibles* (transports maritimes et aériens, commissions bancai­ res, primes des assurances, dividendes des investissements à l'étranger, tourisme, etc.).

Dans le domaine des ventes internationa­ les de services, la part du Royaume-Uni est de 12,2 %, derrière les États-Unis (23,4 %) et son second rang n'est pas menacé dans l'immédiat.

Si l'on rapporte la valeur des services exportés au revenu national, le pays est même avec 8,3 % le premier exportateur mondial de services. ■ Longtemps les échanges extérieurs se sont déroulés dans le cadre privilégié du « club britannique».

Sur le plan douanier c'était, depuis 1932, le système de la préférence impériale qui permettait aux produits du Commonwealth d'entrer dans le Royaume-Uni en exemption presque totale de droits tandis que les produits britanni­ ques bénéficiaient au moins du régime de la nation la plus favorisée à l'entrée dans les États du Commonwealth.

Sur le plan monétaire, il s'agissait de la Zone sterling, formée des pays qui utilisaient la Livre pour le règlement de leurs échanges commerciaux mutuels et souvent avec l'étranger, et groupaient leurs comptes sterling et leurs devises à Londres. ■ Mais le Royawne-Uni ne fait plus qu'un tiers de son commerce avec les pays-sterling, et c'est à leur égard qu'il est le plus endetté. Prenant acte que les échanges avec l'Europe, et notamment avec la C.E.E.

à Six, devenaient prépondérants (40% des achats et des ventes), qu'ils laissaient même un solde créditeur, les gouverne­ ments britanniques ont rompu avec le passé en négociant leur adhésion à la C.E.E., obtenant quelques clauses temporaires sur le beurre néo-zélandais ou le sucre des Caraïbes. ■ Deux ans sur trois, en moyenne, l'excédent des invisibles ne suffit pas à couvrir le déficit du commerce extérieur : la balance des paiements* est en déséquilibre.

Le pays doit alors emprunter, la Livre se déprécie et l'inflation redouble.

Plus que jamais le commerce extérieur donne le ton à l'économie britannique. STATISTIQUES (1978) Importations (M !) Exportations (M !) %o du commerce extérieur dans le P.I.B..... »

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