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Le philosophe a-t-il quelque chose à apporter au savant? Autres notions abordées : la perception. La formation des concepts scientifiques....

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« Le philosophe a-t-il quelque chose à apporter au savant? Autres notions abordées : la perception.

La formation des concepts scientifiques.

Logique et mathématique.

Le sens. La vérité. mllŒl!lllœ1B!lllllll!EŒlll!llillllllmllmlll!l!milll!Emlllli!lm Avant de commencer Analyse du sujet Un« bon sujet» pour des élèves de terminale S, qui pourraient pen­ ser tjue la science représente un terrain clos, n'ayant rién à ap­ prendre de la philosophie.

Donc, ici, un intitulé intéressant d'une part en lui-même et, d'autre part, dans le contexte scolaire: la phi­ losophie, inutile à l'homme de science ou bien outil de réflexion ? Telle est la question qui surgit à l'horizon du sujet. • Partez de définitions claires et, en même temps, relativement éla­ borées. - Le philosophe: celui qui exerce la philosophie, c'est-à-dire une discipline représentant l'ensemble du savoir rationnel; celui qui opère un travail critique de la pensée réfléchissant sur elle-même. - apporter: ici, fournir. - quelque chose : ici, un objet de nature indéterminée.

Cette expression, par l'indétermination qu'elle recèle, ouvre ici à l'inten­ tion profonde de la question posée: elle sous-entend que le savant peut travailler en circuit fermé, qu'il détient une vérité complète et circonscrite sur les choses, que sa méthode se suffit à elle-même et qu'il n'a nul besoin d'aide extérieure pour travailler dans son domaine. -savant: celui qui pratique la science, à savoir une discipline cher­ chant à ramener les phénomènes observables à des régularités et ce par le moyen de la mesure - régularités qui peuvent être vé­ rifiées par tous, de .façon universelle. • Quel est le sens de l'intitulé? Celui qui exerce le travail critique de la pensée sur elle-même peut-il fournir un élément indéterminé (« quelque chose») au savant, à savoir celui qui part des phéno­ mènes observables et veut atteindre régularités et lois objectives et universelles? • La science est-elle close sur elle-même? La raison scientifique peut­ elle se fonder sans recourir à des concepts étrangers à elle-même? La science peut-elle se substituer à toute forme de connaissance et s'affirmer première par rapport à cette dernière? Et si l'éthique et les valeurs ne découlaient pas de la science elle-même, mais bien d'une recherche philosophique? Le problème est, en défini­ tive, de savoir si c'est la rationalité scientifique, ou bien le travail critique de la pensée sur elle-même, qui conduit aux valeurs mo­ rales rationnelles et raisonnables. t.: enjeu? La science doit-elle devenir une nouvelle religion ? Le culte que nous lui vouons est-il bien fondé? Nous gagnons, selon la réponse apportée à l'intitulé, un type d'approche concernant la légitimité du projet scientifique qui est souvent nôtre. Plan Quel plan sera adopté ? Un plan progressif, avec approfondisse­ ment des concepts. A) Le philosophe n'a rien à apporter au savant.

(position scientiste) B) Le philosophe apporte au savant synthèse des sciences et ré­ flexion sur la méthode. C) Le philosophe apporte au savant une réflexion sur les valeurs morales relatives aux données scientifiques nouvelles. Bibliographie HUSSERL, La Crise de la science européenne et la phénoménologie transcendantale, Gallimard (l'élève peut tenter de lire les vingt premières pages.

Fondamental pour le sujet, mais difficile). JANICAUD, La Puissance du rationnel, Gallimard, p.

228 sq. (difficile). MONOD, Pour une éthique de la connaissance, La Découverte. MORIN, La Méthode.

1.

La nature de la nature, Seuil (rééd.

en poche). Russ, La Pensée éthique contemporaine, PUF, coll.

« Que sais-je? ». 1) Introduction Le philosophe, à savoir celui qui exerce le travail critique de la pensée sur elle­ même, a-t-il « quelque chose », à savoir une réalité indéterminée, un « quel­ conque objet » à fournir au savant, à savoir celui qui sonde la réalité par des méthodes expérimentales, celui qui établit des lois entre les phénomènes et ras­ semble dans des théories ces relations ou lois ? Tel est le sens de l'intitulé. La science est-elle ou non close sur elle-même ? Peut-elle affirmer sa primauté par rapport à toute forme de connaissance ? Léthique et les valeurs peuvent­ elles découler de la science elle-même ? Est-ce la rationalité scientifique ou le travail critique de la pensée sur elle-même qui construit les valeurs morales concernant les données scientifiques ? Tel est le problème. L enjeu ? La science doit-elle devenir une nouvelle religion ? Nous gagnons, selon la réponse apportée, un type d'approche relatif aux projets et pratiques des savants en cette fin de siècle, d'où un gain spéculatif et existentiel, concer­ nant l'action. 2) Discussion A.

Le philosophe n'a rien à apporter au savant, qui a une entière confiance envers les méthodes et résultats de la science Pourquoi la philosophie apporterait-elle« quelque chose» au savant? La connais­ sance et le savoir humain ne se sont-ils pas édifiés de manière constructive et · positive à partir des lois scientifiques ? Le savant, en élaborant des lois, en éta­ blissant des relations invariables et nécessaires entre les choses, aboutit à un , univers caractérisé par une immense fécondité technologique.

En un mot, non : seulement la loi scientifique semble universelle et vraie, mais elle apporte à 'l'homme une réponse pratique à ses questions, réponse qui se suffit, paraît-il, , à elle-même.

La formule théorique (vraie) devient appareillage utile et se conver­ ; tit en un pouvoir sur le réel.

Donc le savant n'a pas besoin du philosophe: il , « réussit », il est efficace, il ouvre la pensée à un mode instrumental et opéra­ i tionnel où la science met entre parenthèses la discipline exerçant un travail critique de la pensée sur elle-même, Ainsi la science tend-elle à se constituer comme '· le seul mode authentique de rapport au monde.

Toute notre connaissance se fondant sur l'expérience, les lois scientifiques organisant cette dernière, le.... »

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