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Le Parti libéral a dominé la politique fédérale canadienne à partir de 1935. Au pouvoir de 1935 à 1957 et...

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« Le Parti libéral a dominé la politique fédérale canadienne à partir de 1935.

Au pouvoir de 1935 à 1957 et de 1963 à 1984 (sauf durant un intermède de neuf mois en 1979-1980), la formation du Premier ministre Jean Chrétien a repris le contrôle du pays en 1993, l'a conservé au terme des élections fédérales de 1997 et de novembre 2000, rien ne semblant s'opposer, en 2001, à son maintien au pouvoir pendant une longue période encore. Sa base électorale n'est ni massive ni uniformément répartie à travers le pays, mais généralement suffisante pour permettre aux libéraux de l'emporter face à une opposition divisée et géographiquement dispersée.

Le scrutin majoritaire uninominal à un tour permet en effet au parti dominant de convertir un score en suffrages relativement faible en forte majorité en sièges à la Chambre des communes. Conscients de ce problème, les dirigeants du principal parti d'opposition, le Reform Party, ont tenté, début 2000, d'unir les forces conservatrices afin de créer une alternative crédible à droite au parti gouvernemental.

Très conservatrice et présente uniquement dans l'ouest du pays, cette formation a été rebaptisée "Alliance canadienne" et s'est donné, en juillet 2000, un nouveau chef en la personne de Stockwell Day.

La course au leadership de l'Alliance a attiré de nouveaux ralliements et accru la visibilité de ce parti, mais le chef du Parti progressiste conservateur, Joe Clark, a refusé de la rejoindre et la droite est demeurée divisée.

Par ailleurs, S.

Day n'avait pas beaucoup d'atouts pour élargir les limites traditionnelles de son parti, puisqu'il en représentait la tendance la plus à droite.

À gauche, le Nouveau parti démocratique est resté en position relativement marginale, alors que le Bloc québécois, souverainiste et social-démocrate, ne pouvait exercer son influence qu'au Québec. Un contexte favorable à des élections fédérales anticipées Dans ces circonstances, la tentation était grande pour le Premier ministre d'organiser des élections anticipées avant le printemps 2002.

À l'automne 2000, le principal parti d'opposition venait à peine de sortir d'une transformation importante et n'était pas véritablement prêt à se lancer en campagne.

La situation économique et les sondages étaient très favorables.

Enfin, éclaboussé par des scandales politico-financiers et remis en question par plusieurs libéraux, qui auraient souhaité le voir céder la place au ministre des Finances Paul Martin, J.

Chrétien pouvait espérer tirer parti d'une élection hâtive pour consolider son pouvoir, sur son parti et sur le pays. Le 11 septembre 2000, le gouvernement fédéral acceptait, à la demande de l'ensemble des gouvernements provinciaux et en réponse à une préoccupation populaire évidente, d'allouer des fonds additionnels pour le financement des programmes de santé.

Le 28 septembre, un projet de loi assouplissant les règles les plus critiquées de l'assurance emploi était déposé à la Chambre des communes.

Enfin, à l'occasion d'un budget intermédiaire, exceptionnellement présenté le 18 octobre, le ministre des Finances annonçait d'importantes réductions d'impôt en faveur de l'ensemble des ménages, notamment de ceux à faibles ou moyens revenus.

Quatre jours plus tard, le Premier ministre proclamait la tenue d'élections fédérales pour le 27 novembre. Après une campagne plutôt terne, plus marquée par les attaques personnelles que par les débats de fond, les libéraux ont de nouveau obtenu la victoire, avec 41 % des suffages et 172 des 301 sièges à la Chambre des communes.

L'Alliance a confirmé son statut d'opposition officielle, avec 26 % des voix et 67 sièges, suivie par le Parti conservateur, qui, avec 12 % des voix, a obtenu de justesse le nombre de sièges requis (12) pour bénéficier des privilèges d'un parti reconnu officiellement à la Chambre des communes.

De la même manière, le Nouveau parti démocratique dirigé par Alexa McDonough a sauvé la mise, avec 9 % des suffrages et 13 sièges.

Au Québec, le Bloc québécois de Gilles Duceppe a perdu un peu de terrain, obtenant moins de voix que les libéraux (40 % contre 44 %) et à peu près le même nombre de sièges (38 contre 36). Fléchissement du vote souverainiste au Québec file:///F/Lycée/angui/3/450601.txt[13/09/2020 02:24:52] En surface, le paysage politique changeait donc assez peu.

J.

Chrétien remportait cependant une victoire importante en devenant le premier chef de parti capable de former trois gouvernements majoritaires consécutifs depuis les années 1940.

L'avantage pris sur les souverainistes québécois en termes de suffrages a également constitué une réussite importante.

Le fléchissement du vote souverainiste a d'ailleurs contribué à la démission, le 11 janvier 2001, du Premier ministre du Québec, Lucien Bouchard. Les résultats décevants de l'Alliance ont aussi conduit à une remise en cause ouverte du leadership de S. Day en avril et mai 2001.

Le taux de participation (62,5 % des électeurs inscrits et 51 % des personnes en âge de voter).... »

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