Le narrateur du Temps retrouvé croise une femme qu'il a aimée dans sa jeunesse et pour laquelle il conserve une...
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Le narrateur du Temps retrouvé croise une femme qu'il a aimée dans sa
jeunesse et pour laquelle il conserve une vive affection.
Il perçoit, sous ses traits
vieillissants, les traces de sa beauté d'autrefois.
En vous inspirant de l'extrait
proposé (texte D), vous imaginerez la description qu'il pourrait en faire.
Le narrateur du Temps retrouvé croise une femme qu'il a aimée dans sa
jeunesse et pour laquelle il conserve une vive affection.
Il perçoit, sous ses traits
vieillissants, les traces de sa beauté d'autrefois.
En vous inspirant de l'extrait
proposé (texte D), vous imaginerez la description qu'il pourrait en faire.
Il faut donc que vous décriviez une femme pour laquelle vous avez eu jadis des sentiments.
Cette femme a été belle, mais elle a bien vieillie.
Comme dans Le Temps retrouvé, vous devez dire « Je »…
Exemple rédigé :
Je dus me rendre au bal organisé par ma cousine, la comtesse Mathilde.
Malgré mes
protestations de vieil homme fatigué de la vie mondaine, elle était parvenue à me décider.
J’y allai donc, vêtu d’un complet noir, une fleur à la boutonnière, un élégant vieux monsieur
en quelque sorte.
Alors que j’étais assis sur un canapé, observant les convives qui commençaient à danser,
j’aperçus à quelques mètres de moi une femme d’un âge mur assise sur une bergère, qui
agitait son éventail.
Elle aussi semblait appartenir à un autre monde, à une autre époque,
et être peu à son aise dans cette société de jeunes personnes.
Son air me rappela
vaguement quelqu’un.
Je mis mes lunettes et pus voir avec plus de précisions cette dame.
Quel ne fut pas mon étonnement de reconnaître Léopoldine Deschaume de Rosny, que je
n’avais plus rencontrée depuis vingt, trente que dis-je plus de quarante ans… Le temps
passe si vite.
J’avais été passionnément amoureux de cette jeune femme aux yeux doux
mais au tempérament vif.
Où était cette belle demoiselle au teint de rose ? Léopoldine qui
était si belle, si blonde à vingt-cinq ans, ressemblait maintenant à une vieille pomme ridée.
Sa peau jadis si soyeuse et ferme était entièrement fripée, jaune ; ses joues tombaient de
chaque côté de son visage.
Elle tourna son visage vers moi, mais ne me reconnut pas.
Je
pus alors voir ses yeux.
Eux n’avaient pas changé : ils étaient toujours bleus, d’un bleu
gris profond qui lui donnait un air grave, mais aussi rieur quand ses belles fossettes
accompagnaient son sourire.
Les fossettes dorénavant n’existaient plus que grâce à du
fard rose, trop rose, mal appliqué par la main d’une femme n’ayant plus tout son équilibre.
Cela me troubla beaucoup de rencontrer ce regard, qui m’avait jadis fait tant chavirer… Si
la couleur de ses yeux était la même, je ne pus dire pareil pour ses paupières qui étaient
devenues si ridées qu’ils lui donnaient un petit air chinois… Oui, une vieille pomme, une
vieille reinette, voilà ce à quoi elle ressemblait ce soir-là.
Une reinette fière toutefois.
Si
ses traits avaient vieilli, s’étaient complètement froissés, son port restait altier.
Ses
cheveux étaient blancs, d’un beau blanc et elle les portait en chignon ce qui la rendait
élégante, malgré son âge.
Elle avait été blonde, d’une blondeur sans pareille jadis et j’avais
tant aimé les moments où elle me permettait d’effleurer ses cheveux....
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