Le monde de l'écrit Des apprentissages progressifs Savoir lire Conceptions sur la lecture L'apprentissage de la lecture est progressif.
Publié le 05/04/2015
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Théories de la lecture
De nombreux débats récurrents sur la lecture ont eu lieu en France.
Les années 60 on a un
conflit entre la méthode globale et la méthode syllabique.
Dans les années 80, on a
l’opposition entre les tenants des méthodes actives et ceux des méthodes mixtes.
Les
instructions officielles de 1985 donnaient une définition rapide de l’acte de lire : lire c’est
comprendre.
Cet objectif porte sur les finalités de l’acte de lire.
On peut historiquement
distinguer deux approches distinctes et opposées.
Comme compétence maîtrisée, la lecture est
rapprochées de deux pôles distincts : lire c’est construire du sens/lire c’est oraliser l’écrit.
Une troisième voie apparaît dans les années 90 : lire est une activité cognitive complexe qui
suppose des interactions entre des niveaux cognitifs différents et une activité langagière qui
implique des interactions sociales et culturelles.
Des théories opposées
On peut les résumer à deux modèles, ascendant et descendant.
Le modèle de bas en haut (Bottom up) :
Lire c’est décoder des signes écrits, passer d’un message écrit à sa correspondance orale.
La
restitution du message oral permet d’accéder au sens.
Apprendre à lire c’est apprendre les
règles de la combinatoire.
Le modèle de référence est la lecture oralisée.
Lire, c’est déchiffrer.
Mais il est facile de montrer les limites de ce modèle.
Exemple : les mots COUVENT, FILS
PARENT.
On ne prononce pas de la même manière ces homonymes homographes (qui
s’écrivent de manière identique).
Si on déchiffre lettre à lettres, on n’est pas en mesure de
différencier les prononciations.
En fait, on a une saisie plus large que la lettre et on intègre des
éléments qui ont un rapport au sens.
Il y a prélèvement d’indices et anticipation, hypothèse et
vérification.
Ces opérations sont bien sûr quasi simultanées.
Le modèle suivant développe
cette perspective.
Le modèle de haut en bas (Bottom down)
Dans ce modèle, l’accent est mis sur la recherche de la signification.
On replace l’activité du
lecteur dans une logique globale de communication.
Lire revient à produire du sens, à
interpréter le texte en fonction de ses propres savoirs antérieurs, en fonction de ce que
Umberto Ecco nomme « l’encyclopédie du lecteur ».
Ce rôle actif du lecteur qui prend en
charge une part essentielle de la construction du sens est particulièrement clair dans toutes les
lectures de fiction littéraire.
Même dans les écrits fonctionnels, la lecture est la construction
du sens.
La lecture ordinaire s’appuie sur des stratégies qui permettent d’accéder à un sens
utile, dans le cadre de projets.
Ce modèle de lecture, en privilégiant la compréhension, s’appuie sur le repérage d’indices, la
formulation d’hypothèses et leur vérification, d’un côté, et sur les composantes sociales et
affectives de la lecture, de l’autre.
La lecture silencieuse est le modèle de référence.
Lire c’est
comprendre.
En fait, la lecture dans une situation d’apprentissage (avec des lecteurs qui ne sont pas
experts, ne peut se réaliser que dans des relations dialectiques, un va-et-vient parfois
conflictuel, entre la recherche centrée sur le code et celle centrée sur le sens.
Le lecteur.
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