Le mandat du président conservateur Andrés Pastrana s'achevait sur un bien triste bilan. Alors qu'il avait fait de la paix...
Extrait du document
«
Le mandat du président conservateur Andrés Pastrana s'achevait sur un bien triste bilan.
Alors qu'il avait
fait de la paix son objectif principal, il devait mettre fin à un processus de négociation qui n'avait abouti à
aucun résultat substantiel.
Si le gouvernement a donné l'impression de ne pas posséder de véritable
stratégie de paix et de faire de trop grandes concessions aux FARC (Forces armées révolutionnaires de
Colombie), la plus puissante organisation de guérilla (17 000 combattants), le manque de volonté
politique des guérillas a lui aussi été évident.
En outre, l'avancée territoriale des groupes paramilitaires
qui se sont emparés de villes entières, comme Barrancabermeja, a également freiné le processus.
Malgré
la signature du traité de Los Pozos entre A.
Pastrana et le chef historique des guérilleros Manuel
Marulanda, le 8 février 2001, une série d'enlèvements et d'assassinats commis par les guérillas a paralysé
les pourparlers durant l'été 2001.
Le rapport ad hoc d'une commission de notables (19 septembre 2001) et le nouvel accord de San
Francisco de la Sombra (5 octobre 2001) étaient censés relancer le processus.
Cependant, les exigences
manifestées par M.
Marulanda dans sa lettre du 7 novembre 2001 (notamment l'arrêt des contrôles
aériens au-dessus de la zone démilitarisée) aboutissaient le 9 janvier 2002 à une première suspension des
dialogues.
Seules les interventions in extremis du représentant de l'ONU (Organisation des Nations unies)
et des pays amis ont permis de les sauver, le 14 janvier 2002.
Mais le détournement par les FARC, le 20
février 2001, d'un avion commercial en provenance de la zone démilitarisée et l'enlèvement d'un
sénateur, Jorge Eduardo Gechem Turbay, ont cette fois mis un terme, de façon définitive, à plus de trois
ans de pourparlers.
Les négociations avec l'autre organisation de guérilla, l'Armée de libération nationale (ELN, 5 000
combattants), n'avaient, elles non plus, guère progressé.
Après avoir achoppé sur la question de la
définition de la zone démilitarisée, elles ont été interrompues le 7 août 2001.
Les deux parties ont repris
les pourparlers à la suite de la réunion de La Havane (24 novembre 2001), mais le gouvernement
annonçait une rupture définitive le 30 mai 2002.
Au niveau international, le ton à l'égard des
organisations de guérilla s'est durci.
Tandis que les FARC, l'ELN et les groupes paramilitaires figuraient sur
la liste des groupes terroristes publiée par les États-Unis, l'Union....
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓