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Le combat des Lumières est-il plus offensif lorsque l'auteur s'engage directement ? C’est à l’époque des Lumières qu’apparaît la notion...

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« Le combat des Lumières est-il plus offensif lorsque l'auteur s'engage directement ? C’est à l’époque des Lumières qu’apparaît la notion d’ »écrivain engagé » et que naît la première forme de ce qu’on appellera, après l’affaire Dreyfus au XIXe siècle, un « intellectuel » : cette époque voit surgir en effet des personnalités liées au pouvoir mais critiques face à celui-ci, à la fois philosophes, écrivains, voyageurs et parfois administrateurs, qui remettent en question des valeurs, une vision de l’homme et une vision du pouvoir qui dominaient dans l’Europe chrétienne et monarchiste du XVIIIe siècle.

Le sujet présente plusieurs termes ambigus : « combat, offensif, s’engager » : ces termes suggèrent une action concrète, dangereuse, presque militaire.

Or « l’engagement » d’un intellectuel et d’un philosophe se définit justement en ce qu’il est écrit ou dit.

On se demandera donc quels sont les enjeux de ce « combat » des Lumières et ce que signifie exactement « l’engagement » d’un philosophe au XVIIIe siècle. I. En quoi consiste le combat des Lumières _ un combat philosophique : dans un texte intitulé : Qu’est-ce que les Lumières ? le philosophe Emmanuel Kant répond : « La sortie de l’homme de sa minorité dont il est luimême responsable.

Minorité, c’est-à-dire incapacité de se servir de son entendement (pouvoir de penser) sans la direction d’autrui.

» La conclusion du premier paragraphe décrit le combat philosophique mis en jeu dans le mouvement des Lumières : « Sapere Aude! (Ose penser) Aie le courage de te servir de ton propre entendement.

Voilà la devise des Lumières ».

Répandre et vulgariser le savoir, combattre les superstitions et les idées reçues fait partie du combat des Lumières. _ un enjeu politique : l’esprit dialectique qui doit gouverner l’individu « majeur » se reflète au niveau politique : plusieurs philosophes prônent une séparation des pouvoirs entre le législatif, l’exécutif, et le judiciaire, qui permettrait d’instaurer des contre-pouvoir ou des instances critiques face au pouvoir.

Dans De l’esprit des lois, Montesquieu se livre à une critique du despotisme qui concentre tout le pouvoir dans les mains d’une seule instance et d’un seul homme, et qui aboutit à un Etat injuste et fragile. _ un enjeu social : combattre l’obscurantisme peut avoir un enjeu social, par exemple dans la critique de l’esclavage des noirs : Montesquieu, dans un article de L’esprit des lois intitulé : « De l’esclavage des nègres », donne ironiquement toutes les bonnes raisons qu’il y a à maltraiter la race noire.

Ce pamphlet combat à la fois une disposition d’esprit obscurantiste, et un fait social révoltant. II. Où commence « l’engagement » d’un auteur ?.... »

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