Le classement des sujets de concours Toute notre méthode repose sur l'assimilation plus ou moins rapide, par le candidat, de...

« Le classement des sujets de concours Toute notre méthode repose sur l'assimilation plus ou moins rapide, par le candidat, de la logique de classement des sujets proposés aux examens et concours administratifs.

Une fois qu'il:aura compris toute l'importance de cette technique de classement, rien ne l'induira en erreur jusqu'à faire un hors-sujet par un mauvais choix de plan de rédaction.

Car les mil­ liers - de sujets que les rotatives des ministères, des universités et des écoles supérieurès ont ùnprimés appartiennent tous à l'une des quatre catégories : Stratégie, Vision, Bilan, Rela­ tion..L'originalité de la démarche du classement des sujets par catégorie repose sur le prin­ cipe qu'il existe une concordance logique entre chacune des catégories de sujets et certains plans' de rédaction. Les économistes enseignants chargés d'élaborer des sujets pour leurs étudiants ou pour des examens officiels et concours de la fonction publique utilisent une trentaine de verbes pour fonnùler l'ordre explicite de travail aux candidats.

Aècréditer, affirmer, analyser, appuyer, comparer, confirmer, infirmer, définir, démontrer, déterminer, discuter, distinguer, essayer de (...

), itablir, expliquer, exposer, formuler, s'interroger, montrer, penser, pouvoir.

.., prendre, rappeler, réfléchir, regrouper, répondre, tenter de (...

), traiter. La méthode traditionnelle consiste à comprendre cet ordre puis à aller à la recherche du plan adéquat.

Mais l'expérience a montré qu'en économie politique la plupart des candidats naviguent entre deux à quatre plans au maximum utilisés avec plus ou moins de certitude, alors qu'on peut choisir, pour chaque sujet, le meilleur de tous les plans parmi une dizaine. Il suffit de savoir que le plus important n'est pas l'ordre de travail formulé dans l'énoncé, mais plutôt la logique générale du sujet proposé. Car le vrai ordre de travail sera èelui qui découle de cette logique générale.

Le candidat méthodique ne perdra pas son temps sur le verbe directeur de l'énoncé, il a déjà compris que son travail sera plus efficace une fois qu'il a saisi que nous sommes en train de mettre au point un système de rangement des matériaux du discours, qui permet de retrouver rapide­ ment tout ce dont nous aurons besoin pour construire la démonstration.

La technique tradi­ tionnelle, focalisée sur le sens du verbe donneur d'ordre formel dans l'énoncé, ne préserve nullement contre les risques.

C'est pour éviter le hors-sujet ou le sujet biaisé que notre tech­ nique attire l'attention essentiellement sur l'appartenance catégorielle du sujet à trai­ ter.

En effet, il suffit pour un candidat de savoir classer un sujet pour connattre l'ordre de travafl et donc automatiquement les trois plans possibles pour l'exécuter convenablement. Première catégorie Cette catégorie regroupe tous les sujets et questions concernant une ou plusieurs mesures de politique économique, une stratégie industrielle, commerciale ou financière, un plan de restructuration d'entreprise ou d'aménagement du territoire, un projet de développement local, régional, national ou international.

Pour tous ces sujets, l'ordre explicite de l'énoncé importe peu dans la préparation de la réponse.

Face à une mesure, un plan ou une stratégie, le candidat doit savoir qu'on lui demande de discuter les raisons, les fondements, les moyens, les objectifs, les risques liés aux choix arrêtés.

Donc la meilleure sécurité pour le candidat chargé de mener cette discussion sera de choisir l'un des plans suivants : critique, dialectique, thématique. Exemples de sujets ou de questions : 1) Protecti9)lnisme .ou libre-échange: la leçon de la controverse.

2) Peut-on lutter efficacement contre le chômage ? 3)-La firme face au surplus des consommateurs. Deuxième catégorie Cette deuxième catégorie englobe tous les sujets relatifs à une prédiction, une« prophétie», une vision historique, voire une politique déjà réalisée qui devait atteindre un but précis, bien explicité dans l'énoncé ou supposé connu par les candidats au concours.

Par sa logique générale, cé type de sujets demande aux candidats de dêterminer le degré de corroboration d'une théorie, d'une prédiction, d'une vision historique, d'une prophétie ou le degré de réalisation ou d'échec d'une politique ou stratégie dont les résultats méritent d'être confrontés aux ambitions initialement affichées.

Une telle démonstration exige selon les connaissances et !'habilité du candidat le choix de l'un des trois plans suivants: dialectique, gradation, historique. Exemples de questions et sujets (inédits): 1) Au XVI siècle, un Français nommé Jean Bodin (1550-1596) laisse cette maxime à la postérité: « Il n'est ni richesse ni force que d'homme».

Est-ce qu'en France, les ~volutions depuis la Seconde Guerre, du PNB par habitant et du taux de fécondité, confirment cette maxime ? 2) La loi de population établie au XIX" siècle par Malthus condamnait les populations à la pauvreté.

Qu'en est-il après un siècle de recul historique ? 3) Le développement du système démocratique conduira,.... »