Le chômage - cours IFSI
Publié le 23/07/2014
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Le nombre des demandeurs d'emploi est estimé à 3 473 000 début janvier 1998,
soit plus de 12,5 % de la population active. Ce chiffre affiche une tendance à la
baisse, mais tous les chômeurs ne sont pas logés à la même enseigne. Sur un an,
le taux de chômage des moins de 25 ans a chuté de 11 %. En revanche, le
nombre de chômeurs de+ de 50 ans et des chômeurs de longue durée continue
d'augmenter. lis représentent pr�s de 40 % des sans emploi.
D'autre part, les contrats d'embauche sont de plus en plus courts. On assiste à
une précari~ation du travail. À cet égard, les femmes paient un lourd tribut. Bon
nombre d'entre elles exercent des emplois à contrat à durée déterminée ou en
mission d'intérim.
Les causes du chômage
Les facteurs démographiques: l'augmentation de la population active. li y a
150 000 à 250 000 personnes supplémentaires qui se présentent chaque année
sur le marché du travail. Le retournement démographique est annoncé aux environs
de 2005, puisqu'à cette date les personnes issues du baby-boom arriveront
à la retraite. D'autre part, le nombre de femmes au travail est passé de 45 % en
68 à 64% en 1982.
Le progr�s technique : l'automatisation des usines et l'informatisation permettent
de faire l'économie de personnel. La sous-qualification par rapport aux nouveaux
métiers fait que bon nombre de personnes se retrouvent au chômage ou
dans des contrats de reconversion.
Les rigidités du marché du travail. La pression des syndicats, les difficultés de
licenciements, les rigidités d'organisation du temps de travail, l'absence de flexibilité
des salaires, le poids des charges sociales sont autant de facteurs qui dissuadent
les entreprises à embaucher du personnel.
La récession. L'affaiblissement du rythme de croissance, ajouté aux progr�s
techniques réduisent le nombre d'emplois nécessaires (133 000 suppressions
d'emplois en 1992).
La concurrence internationale. Les délocalisations industrielles et la montée en
puissance des pays en développement à faibles salaires, notamment dans le Sud ...
«
lfm RÉUSSIR LE CONCOURS D'ADMISSION EN IFSI
Est asiatique seraient une autre cause importante du chômage.
Les nouveaux
pays industrialisés offrent des salaires en moyenne de cinq à dix fois moins éle
vés que les pays développés et le rapport est même de un à vingt-cinq, voire de
un
à cinquante avec des pays tels que l'Inde ou la Chine.
À Ceylan, par exemple,
l'équivalent
d'un bac +3 fournit un travail qualifié pour 1 000 F par mois.
Du
textile à l'électronique, tous les secteurs dont les produits sont facilement échan
geables sont fabriqués dans ces pays et importés en France.
Toutefois, il faut
aussi tenir compte du fait que ces pays, en se développant, deviennent aussi de
plus en plus consommateurs et importateurs de produits fabriqués dans les pays
industrialisés.
La balance peut donc être positive sur le long terme.
Les conséquences du chômage
Les conséquences sociales
La stagnation économique: les chômeurs ont moins d'argent, donc ils achètent
moins, donc
les entreprises vendent moins.
Le coût total du chômage est passé de 200 milliards en 1986 à 270 milliards en
1991.
L'exclusion d'une frange importante de la population: montée de la crimina
lité, toxicomanie, alcoolisme, clochardisation .
Le mauvais climat social: insécurité face à l'avenir, morosité.
Les conséquences individuelles
Le travail est considéré comme un lien social qui donne les moyens de subsis
tance bien
sûr, mais aussi une reconnaissance sociale, une utilité, un sentiment
d'appartenance, une
place dans la société.
Le travail rythme aussi la journée,
voire l'année
si l'on tient compte des grands départs en vacances.
Une personne
sans emploi se trouve donc confrontée à des problèmes financiers et psycholo
giques.
Elle a le sentiment de perdre son statut social et ses repères dans le
temps.
La lutte contre le chômage
Relancer la croissance: selon !'Observatoire français des conjonctures écono
miques
(OFCE), il faudrait une croissance annuelle de 3,5 % pour commencer à
inverser l'évolution du chômage.
Or, le taux de croissance devrait atteindre
3, 1
% en 1998 et 2,7 % en 1999 .
Le gouvernement cherche à inciter les entre
prises
à investir et les ménages à consommer (baisse du taux de rémunération de
l'épargne, déductions fiscales pour l'achat de biens d'équipements ou d'un
appartement.
..
)..
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