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Le bizutage, une pratique condamnée par l'école

Publié le 05/12/2018

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DES SANCTIONS LOURDES

C/3 N

Les peines applicables selon la gravité des violences principales vont de 3 ans d’emprisonnement et 300000 F d’amende (pour une incapacité de travail de plus de 8 jours) à 10 ans d’emprisonnement et 1000000 de francs d’amende (pour une mutilation ou une infirmité permanente sur, par exemple, un mineur de quinze ans ou sur une personne particulièrement vulnérable).

 

Pour les agressions sexuelles, le viol fait encourir de 15 à 20 ans de réclusion criminelle. Les attouchements sexuels contraints sont passibles de 5 ans d’emprisonnement et 500000 F d’amende à 10 ans d’emprisonnement et 1000000F d’amende, lorsqu’il existe une circonstance aggravante, notamment lorsque l’acte est commis par plusieurs personnes.

En 1928, une circulaire du ministère de l'Education nationale interdisait le bizutage dans les établissements scolaires et universitaires. Et pourtant, pendant presque soixante-dix ans, ce phénomène a été admis, toléré et même, dans certains cas, encouragé. Depuis Vannée scolaire 1997-1998, sous l’influence conjuguée de l’évolution historique des droits de l’enfant, du respect des libertés individuelles, et de la forte volonté ministérielle, sa pratique est désormais proscrite et sanctionnée.

Les populations les plus touchées semblent a priori les étudiants des classes préparatoires, des facultés de médecine, des grandes écoles ; les élèves des collèges et des lycées, voire des écoles, sont, eux aussi, de plus en plus concernés.

 

Devant cette situation, pendant des années, le silence a été observé. L’explication tient d’abord au constat que les victimes ne parlent pas parce qu’elles se sentent coupables des méfaits qu’on leur a infligés. Ensuite, il faut remarquer que l’institution elle-même a toléré ce type de comportement.

 

Ce n’est que très récemment que le voile a été levé. Dans la continuité, notamment, de la Convention internationale des droits de l’enfant et des décisions gouvernementales pour lutter contre la violence en milieu scolaire (1), les ministres Claude Allègre et Ségolène Royal ont signé, en septembre 1997, une «instruction sur le bizutage», qui trouve sa place dans le dispositif législatif actuel.

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