Le 8 octobre 1999, le Premier ministre Víctor Joy Way Rojas a présenté sa démission au président Alberto Fujimori. Le...
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Le 8 octobre 1999, le Premier ministre Víctor Joy Way Rojas a présenté sa
démission au président Alberto Fujimori.
Le 13 octobre, un nouveau gouvernement
était constitué sous la direction d'Alberto Bustamente Belaúnde, un avocat de 49
ans.
Ce dernier, également en charge du portefeuille de la Justice, a déclaré
qu'il poursuivrait la politique de son prédécesseur.
Dès le 14 octobre, des
manifestations ont éclaté pour demander un changement de politique et pour
protester contre une éventuelle réélection du président Fujimori (61 ans).
Le 27 décembre 1999, celui-ci mettait fin à plusieurs semaines de suspense en
annonçant qu'il serait candidat à l'élection présidentielle d'avril 2000,
briguant ainsi un troisième mandat consécutif.
Aussitôt, l'opposition s'est
indignée de ce "nouveau coup d'État", appelant l'ensemble de la population à la
résistance civile.
A.
Fujimori a invoqué la loi d'"interprétation authentique de
la Constitution" (1997), qui stipule que, sa première élection ayant eu lieu
sous un autre régime (Constitution de 1979), il peut être candidat à sa
succession en toute légalité.
Cette procédure illustre la dérive autoritaire du
régime.
Des manifestations se sont ensuivies.
La campagne électorale s'est
déroulée dans un climat tendu (calomnies de candidats de l'opposition).
Le rival
le plus sérieux d'A.
Fujimori était Alejandro Toledo (parti Pérou possible,
centre gauche).
Cet économiste de 54 ans d'origine indienne, qui a travaillé
pendant plusieurs années pour la Banque mondiale, a su mobiliser l'opposition
populaire autour de son nom.
Le 9 avril, le premier tour du scrutin s'est déroulé dans des conditions peu
satisfaisantes.
L'opposition a estimé que de nombreuses fraudes avaient été
commises, en dépit de la présence d'observateurs internationaux.
Selon les
résultats officiels,....
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