L'automobile en France

L'automobile en France

En décembre 1902, le roi des Belges léopold Il inaugure le Salon de l'automobile au grand Palais à Paris. Une ère nouvelle - celle de l'automobile - est en train de naître.

En cette année 1902, la dernière ligne hippomobile parisienne vient d'être fermée et les premiers autobus à vapeur apparaissent deux ans plus tard. Au Mans, c'est dans l'atelier d'Amédée Bollée, constructeur d'automobiles, que les frères Wright mettent au point leurs premières machines volantes. Et Marcel Renault, le frère de Louis, avec sa 4 cylindres, vient de remporter la course Paris-Vienne à la moyenne de 72 kmlh.

En ce début de siècle, l'auto fait une percée remarquable. Elle inquiète déjà lorsqu'elle tue - la course Paris-Madrid de 1903 est arrêtée à Bordeaux car trop meurtrière - et Marseille limite la vitesse à 10 km/h en ville. Les courses, il est vrai, sont dangereuses car les voitures atteignent déjà 140 kmlh.

La France, pays pionnier, produit 1 500 automobiles par an. De Dion (400). Peugeot (350) et Panhard (300) sont les constructeurs les plus importants, distançant Georges Richard, De Dietrich et Mors.

Le moteur à explosion l'emporte sur la vapeur, grâce au 2 cylindres en V de l'Allemand Daimler. De Dion est le champion du V8, moteur le plus utilisé dans le monde. Les pneus Michelin sont déjà réputés et peu à peu les voitures s'équipent : allumage par batterie (1900), essuie-glace (1910), freins sur les quatre roues (1911), verre sécurit (1912). Louis Renault dépose à lui seul plus de 500 brevets. Vient aussi l'influence étrangère avec l'Américain Ford qui propose des voitures complètes alors que les constructeurs fournissaient des châssis, personnalisés par les carrossiers. L'influence de la traction hippomobile et du cycle s'éloigne pour laisser place à l'industrie naissante.