L'aide humanitaire (IFSI)
Publié le 23/07/2014
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epuis la fin de la guerre froide, les
conflits armés ont changé de
nature. Ils éclatent, pour la majorité
d'entre eux, à l'intérieur d'un État. De nature
civile, ethnique, tribale, religieuse ou idéologique,
ils touchent principalement les
civils. Durant la guerre en Bosnie, 96 % des
victimes étaient des civils.
Ces populations sont exposées à la famine
(l'approvisionnement alimentaire du pays
est bloqué), à la maladie (manque d'hygi�ne,
d'eau potable, de médicaments),
voire aux persécutions (purification ethnique
en Bosnie, génocide au Rwanda,
génocide au sud Soudan ... ). Les gouvernements
en place s'opposent parfois à toute
intervention extérieure et les factions
armées empêchent l'acheminement des
secours en bloquant, voire en s'attaquant,
aux convois humanitaires.
Par conséquent, le droit d'ingérence se justifie
par une logique qui implique nécessairement
trois types de mission : pour permettre
aux secours d'arriver (mission humanitaire),
il faut rétablir un minimum de sécurité en
restaurant l'ordre public (mission militaire)
et donc faire appel à la force armée, d'où
l'utilité de la présence des Casques bleus. Et
cela fait, il faut aussi restaurer la démocratie,
en surveillant par exemple les élections
(mission politique) pour éviter la rechute
d'un pays.
Les grandes organisations
• les procédures sont lourdes. Le recours à
la force doit obtenir l'accord du conseil de
sécurité. Une telle décision est toujours le
résultat d 'une pesée d'intérêts souvent
contradictoires. C'est ainsi que 50 000 civils
meurent en Somalie avant que s'engage une
action militaire sous mandat onusien;
• les procédures sont aussi discriminatoires
: les situations d'urgence sont multiples
et simultanées, elles imposent nécessairement
des priorités;
• elles sont parfois contradictoires: en
Somalie, l'ingérence a suscité un conflit
meurtrier pour en éteindre un autre;
• elle masque bien souvent l'absence de
véritable action politique de la part des gouvernements
occidentaux. L'humanitaire
dédouane;
• l'humanitaire d'État est une notion contradictoire.
Une organisation humanitaire agit
au nom de principes moraux. Un gouvernement
agit au nom d'intérêts économiques,
politiques, diplomatiques ... ;
•le droit d'ingérence entraîne un risque de
confusion entre humanitaire et politique:
risque de représailles mais aussi risque de
discrédit de l'action humanitaire. Son efficacité,
sa crédibilité et son acceptabilité sont
conditionnées par la clarté des intentions;
• l'exercice systéma,tique du droit d'ingérence
risque d'être utilisé comme instrument
de domination d'un club de pays
riches sur les pays faibles et marquer un
retour déguisé du colonialisme.
«
~ RÉUSSIR LE CONCOURS D'ADMISSION EN IFSI
humanitaire s'instaure lorsqu'un État se rend coupable de violations massives
des droits de l'homme: c'est le droit d'ingérence.
L'échec dans l'ex-Yougoslavie
et l'enlisement en Somalie et au Rwanda témoignent des difficultés que ren
contre sur
le terrain l'exercice d'un droit d'ingérence.
Ce droit suscite des
controverses.
Le droit d'ingérence
D
epu is la fin de la guerre froide, les
conflits
armés ont changé de nature .
Ils éclatent, pour la majorité
d 'e ntre eux,
à l'intérieur d'un État.
De nature
civile, ethnique, tribale, religieuse
ou idéo
logique, ils touchent principalement les
civils.
Durant la guerre
en Bosnie, 96 % des victimes étaient des civils.
Ces populations
sont exposées à la famine
(l'approvisionnement alimentaire du pays
est bloqué), à la maladie
(manque d'hy
giène, d
'ea u potable, de médic aments),
voire aux persécutions (purification eth
nique en Bosnie, génocide au Rwanda,
génocide au sud Soudan ...
).
Les gouverne
ments en place s'opposent parfois à toute intervention extérieure et les factions
armées empêchent l'acheminem ent des
secours en bloquant, voire en s'attaquant,
aux convois humanitaires .
Par conséquent, le droit d'ingérence se justi
fie par
une logique qui implique nécessaire ment trois types de mission : pour permettre
aux secours d'arriver (mission humanitaire),
il faut rétablir un minimum de sécurité en
restaurant l'o rdre public (mission militaire)
et
donc faire appel à la force armée, d'où
l'utilité de la présence des Casques bleus.
Et
cela fait, il faut aussi restaurer la démocratie,
en surveillant par exemple les élections
(mission politique)
pour éviter la rechute
d'un pays .
Les grandes organisations
• les procédures sont lourdes.
Le recours à
la force doit obtenir l'accord
du conseil de sécurité.
Une telle décision est toujours le
résultat d'
une pesée d'intérêts souvent
contradictoires.
C'est ainsi que 50 000 civils
meurent
en Somalie avant que s'engage une
action militaire sous mandat onusien; • les procédures sont aussi discrimina
toires : les situations d'urgence
sont mul
tiples et simultanées, elles imposent néces
sairement des priorités;
• elles sont parfois contradictoires: en
Somalie, l'ingérence a suscité un conflit
meurtrier
pour en éteindre un autre; • elle masque bien souvent l'absence de véritable action politique de la part des gou
vernements occidentaux.
L'humanitaire
dédouane; • l'humanitaire d'État est une notion contra
di ctoire.
Une organisation humanitaire agit
au nom de principes moraux.
Un gouverne
ment agit au nom d'intérêts économiques,
p o litiques , diplomatiques ...
;
•le droit d'ingérence entraîne un risque de
confusion entre humanitaire et politique:
risque
de représailles mais aussi risque de
discrédit de l'action humanitaire .
Son effica
cité, sa crédibilité et
son acceptabilité sont
conditionnées par la clarté des intentions;
• l'exercice systéma,tique du droit d'ingé
rence risque d'être utilisé
comme instru
ment de domination d' un club de pays
riches
sur les pays faibles et marquer un
retour déguisé du colonialisme.
Comité international de la Croix-Rouge (CICR), fondé en 1863 par cinq Suisses
dont Henry Dunant.
Principes fondamentaux: neutralité et indépendance..
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