L'affaire Dominici
Publié le 26/03/2019
Extrait du document
L'affaire Dominici
Trois touristes anglais sont retrouvés morts le 5 août 1952, en Haute Provence. Les soupçons se portent sur Gaston Dominici dont la terre est proche des lieux du crime. Le vieux patriarche avoue puis se rétracte. Son procès a tenu la France en haleine.
Le 5 août 1952, à Lurs, dans les Alpes de Haute Provence, les corps de trois touristes anglais sont retrouvés à proximité de la nationale 96 et des rives de la Durance. Il s'agit de Sir Jack Drum-mond, un scientifique de haut niveau, spécialiste de diététique, et de son épouse Ann, abattus respectivement de trois et deux balles. Leur fille Elizabeth, âgée de dix ans, a eu le crâne fracassé, sans doute en cherchant à fuir.
Jack Drummond, professeur de biologie à la faculté de Londres, sa femme et sa fille
Les gendarmes de Forcalquier, prévenus par Gustave Dominici, un fermier voisin qui a découvert les corps, se rendent sur les lieux et identifient les victimes. Le commissaire Edmond Sébeille, de la police judiciaire de Marseille, mène l'enquête.
La tragédie s'est déroulée à quelques dizaines de mètres de la Grande Terre, propriété de la famille Dominici. Les touristes britanniques semblent s'être arrêtées pour camper sur les bords de la rivière. Dans leur voiture, mis à part un appareil photographique, absolument rien ne manque. Pas même l'argent des vacances. L'affaire Dominici commence.
Au cours de leurs interrogatoires, les enquêteurs apprennent que, la veille, les Drummond ont rencontré Gaston Dominici, le patriarche, qui leur a offert de l'eau.
«
procès
qui s'ouvre en nov embr e
19 54.
La France entière se passionne
pour cette affaire à la fois sinistre et
mys térieuse.
La per sonnali té de
l'accusé met en évidence son déca
lage par rapport au monde moderne.
Gaston Dominici, paysan de 78 ans,
vivant dans l'isolemen t, ne conn aît
que 35 mots de français mais il
possède une farouche détermination.
De compliqué , ce crime devient
éni gmatique.
Gustave Domini ci
passe, aux yeux de certains, pour
être le complice de son père, voire le coupable.
On parle d'affaire de
mœu rs, de vengeance et même
d'espionnage (Drummond aurait été
un agent de l'Intelligenc e Service).
Fina lemen t, dans un clim at de
confusion et malgré le talent de
Maître Pollack, les jurés condamnent
Gaston Dominici à mor t le 28 no
vembre 1954.
Sa peine est commuée
en réclusion à perpé tuité par le
président Coty, puis le général de
Gaulle le fait libérer en raison de son
grand âge.
Le patriar che de Lurs
meur t à 88 ans.
Affa
ires douteuses
1923
Guillaume Seznec
Arrêté à la suite de la dis
parition d'un conseiller géné
ral du Finistère qui voya geait
avec lui, Guillaume Seznec est
condamné aux travaux forcés
en novembre 1924 et déporté
en Guyane, bien qu'il clame
son innocence.
Gracié en
19 46, il revient en France et
meurt en 1954, écrasé par un
véhicule qui prend la fuite.
Le
dossier a été réexa miné en
19 89, à la demande de la
famille, mais, en 1996, la
requête en révision a finale
ment été rejetée.
Empoisonnements
de Loudun 1947
Trei z·e perso nnes meurent
empois onnées par l'arsenic, à
Loudun.
Marie Besnard, accu
sée après la mort suspecte de
son mari, en 1947, est vite
appelée l'Empoisonneuse de
Lo udun.
Emprisonnée puis
libérée, elle est finalement
acqu ittée en décembre 1961
après un procès fleuve.
Marie
Besnard a toujours clamé son
in nocence.
L'affaire des
empois onnements n'a jamais
été élucidée.
1974
Christian Ranucci
Le 3 août 1974, une fillette de
huit ans, Maria-Dol orès, est
assassinée.
Christian Ranucci,
âgé de 20 ans, est interpellé.
Après avoir avoué le crime,
puis s'être rétracté, il est
condamné à mort et exécuté
le 28 juil let 1976 à Marseille.
Le déroulement de la
procédure, les maladr esses de
la défense et le livre Le Pu/l
over rouge de l'écrivain Gilles
Perr ault ont entraîné des
doutes.
Trois requêtes en
révision ont été successi
vement rejetées.
1994
Omar Haddad
Le 23 juin 1991, on retrouve le
corps ensanglanté de
Ghislain e Marchal dans le
garage de sa villa de Mougins.
Sur le mur, une inscription est
tracée avec son sang : « Omar
m'a tuer ».
Il n'en faut pas
plus pour condamner le
8 février 1994 son jardinier
marocain, Omar Haddad, à
18 ans de réclusion criminelle
à la suite d'un procès très
controversé.
Il bénéficiera
d'une grâce partielle du
président Chirac en 1996.
19
52
61.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- L’AFFAIRE Dominici
- L'AFFAIRE DOMINICI
- affaire boris johnson
- l'affaire dreyffus et le socialisme
- Affaire des pandora papers