L'abstention est la manifestation d'une crise de la démocratie ?
Publié le 04/03/2014
Extrait du document
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Pierre Rosanvallon, historien français, qui a étudié l’histoire de la démocratie, souligne le fait que la « démocratie d’élection » dans laquelle nous vivions tend à disparaître.
En effet, ilexplique que nous sommes passés d’une « démocratie politique polarisée » à une « démocratie civile disséminées ». Aujourd’hui, l’abstention ou le droit de ne pas voter acquiert une certaine légitimité et comme nous l’avons vu ne traduit pas forcement un désengagement politique.
Le vote s’estompepour laisser la place à la manifestation, à la pétition, et surtout à l’abstention. Par ailleurs, le développement des forums de discussion, de blogs sur internet démentir cette crise de la démocratie, dont l’abstentionnisme serait un indicateur.
2 – Le vote obligatoire, une solution qui va à l’encontre des principes français
En France, l’obligation de voter n’existe pas.
Par exemple, le citoyen belge a cette obligation de voter.
Le statut du vote n’est pas le même dans toute l’Europe : en effet, en France le voteest un droit alors que d’en d’autres nations ce même droit est en fait une fonction que les citoyens doivent accomplir avec sérieux, à l’égard de la nation mais également d’eux-mêmes. Les citoyens qui ne votent pas se mettent en infraction et doivent payer une amende.
En France, seule les électeurs sénatoriaux (députés, maires, …) sont contraints de participer auxscrutins électoraux. Cette décision serait incompatible dans notre pays où le vote est fondé sur la responsabilité des citoyens.
Déjà, l’inscription automatique des jeunes de 18 ans sur les listes électorales apermis de faire baisser ce taux d’abstention. Le vote obligatoire ne se présente pas comme la solution à l’abstention en France. Pour conclure, l’abstention ne traduit pas nécessairement une crise de notre démocratie.
C’est simplement l’évolution de notre démocratie où le lien citoyen-gouvernants ne passe pluspar le vote.
Même si les résultats sont inquiétants et que la tranche participationniste tend à préférer l’abstention que le vote, nous ne pouvons avouer catégoriquement que nous vivonsdans une époque faible démocratiquement.
Les dernières élections ont prouvés que les Français veulent intervenir, et surveiller, ceux qu’ils élisent et que la démocratie n’est pas morte.Les événements récents de grève montre bien la réaction vivante et légitime des citoyens, usant de leurs droits le plus précieux. Finalement, nous rentrons dans une ère de démocratie directe, où le citoyen parle sans intermédiaires.
Bibliographie Ouvrages généraux
¬ Frédérique MATONTI, La démobilisation politique, La dispute, 2005
Articles de Périodique
¬ Anne MUXEL, « L’abstention : déficit démocratique ou vitalité politique ? », in Pouvoirs, n°120, 2007
Dossiers Internet
¬ Anne MUXEL, « L’abstention et les votes blancs/nuls »
¬ « Peut-on être citoyen et ne pas voter », La documentation française.
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