LA SPÉCIFICITÉ DE L'ÉCONOMIE JAPONAISE Introduction Le système économique japonais a été considéré dans les années 1970 et 1980 comme...
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LA SPÉCIFICITÉ DE L'ÉCONOMIE JAPONAISE
Introduction
Le système économique japonais a été considéré dans les années 1970
et 1980 comme un modèle par les États-Unis et les pays de l'Europe
occidentale.
Une bonne partie de ses recettes supposées a été copiée
par les autres pays occidentaux, avant que ce système n'entre lui
même en crise à partir des années 1990.
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DES LIENS ÉTROITS �NTRE LES MILIEUX
ÉCONOMIQUES ET L'ETAT
►
A.
Des liens créés dès l'ère Meiji
►
B.
Une coopération efficace des années 1950 aux années 1980
Lors de la révolution Meiji de 1868, l'État prit l'initiative de créer lui
même des entreprises dans des secteurs jugés prioritaires (textile, sidé
rurgie et constructions navales), avant de les revendre quelques années
plus tard, à bas prix, à des conglomérats, les Zaibatsu, très liés aux
milieux politiques et à l'armée, comme Mitsui, Mitsubishi ou Sumitomo.
• L'État a joué un rôle important sans remettre en cause les orienta
tions libérales du Japon de l'après-guerre.
La faiblesse des dépenses
militaires et la stricte limitation des dépenses sociales ont permis de
limiter les prélèvements fiscaux sur les entreprises et les ménages,
permettant aux premiers d'investir massivement, aux seconds de
consommer tout en épargnant une part importante de leurs revenus.
• L'État a mis en place à partir de 1955 des plans d'aménagement
du territoire permettant d'harmoniser la politique économique glo
bale et le développement régional.
Un rôle essentiel a été joué par le
MITI (Ministry of International Trade and Industry), « super-minis
tère » intervenant dans le commerce extérieur, l'industrie, l'artisanat,
la recherche, la formation et le plan.
• Le parti libéral démocrate (PLD) a dirigé seul le pays de 1955 à 1990,
en s'appuyant sur les recettes du clientélisme et de la corruption, avant de
laisser le pouvoir à une coalition de partis d'opposition, puis de revenir au
pouvoir, quoique affaibli, en 1996.
Il a été financé, jusqu'en 1994, par le
Keidanren, l'organisation du patronat japonais.
Le PLD formait avec le
monde des affaires d'une part, l'administration d'autre part, le« Triangle
de fer», un ensemble de relations complexes, de réunions informelles
débouchant sur un consensus.
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►
UN TISSU DUAL D'ENTREPRISES
A.
Un modèle dual
• Beaucoup d'entreprises se sont développées dans le cadre de holdings,
les keiretsu, associant des banques, des sociétés industrielles et des socié-
tés de négoce, les Sogo shosha ; les six principaux keiretsu emploient un
quart des salariés japonais, regroupent 100 à 200 sociétés, et l'on y
retrouve les anciens Zaibatsu reconstitués : Sumitomo, Mitsui, Mitsubishi,
Fuyo, Sanwa, Dai-lchi Kangyo; ces sociétés, indépendantes les unes des
autres, sont reliées par une concertation sur des objectifs communs et des
participations croisées (en régression actuellement), ce qui empêche les
fusions ou absorptions par un concurrent japonais ...
ou étr anger.
• À côté de ces conglomérats, existent des sociétés plus spécialisées
mais très puissantes, notamment dans l'automobile (Toyota, Honda),
et l'électronique (Matsushita, Sony).
• Les entreprises de sous-traitance sont très nombreuses et consti
tuent un tissu hiérarchisé d'entreprises de tailles diverses : les plus
gr andes sont elles-mêmes de grosses entreprises, associées par leurs
donneurs d'ordres à la conception et la production du produit final
(secteur de l'automobile).
Les sous-traitants de 2e et de 3e rang, de
taille plus modeste, assurent par la faiblesse des salaires et la préca
rité des emplois la flexibilité du système industriel.
► B.
L'efficacité du système de production toyotiste
Constitué par opposition au système fordiste en vigueur aux États
Unis et en Europe occidentale au cours des années 60, il a été forma
lisé dans les usines Toyota, d'où son nom.
Basé sur la concertation,
l'information et la créativité du personnel, ce système a recherché :
- « zéro défaut»;
- « zéro panne » (les produits japonais ont acquis une réputation de
grande fiabilité) ;
- « zéro stock » (avec des« flux tendus » ou le« juste à temps », les
sous-traitants approvisionnent l'usine au fur et à mesure);
- « zéro délai» (la flexibilité du personnel doit permettre de répondre
aux comm andes dans les délais les plus brefs) ;
- « zéro papier» (rapports écrits réduits au strict minimum).
►
C.
Sécurité de l'emploi et niveau des salaires dépendent
du type d'entreprise
• Le traditionnel emploi à vie et le salaire à l'ancienneté ont été
remis en cause depuis les années 1990.
Les relations de travail sont
peu conflictuelles, avec des« syndicats maison», ce qui n'exclut pas
d'ailleurs les négociations sur les salaires ou les conditions de travail.
e\s im-posés ou au
• Dan s \es "PM'B, \es \icenciements, temps parti
la règle.
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contraire heures supplémentaires épisodiques,
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