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LA SITUATION ÉNERGÉTIQUE MONDIALE L'or noir fait la loi En fonction de la quantité et de la nature de ses...

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« LA SITUATION ÉNERGÉTIQUE MONDIALE L'or noir fait la loi En fonction de la quantité et de la nature de ses ressources, chaque État couvre très inégalement ses besoins en énergie.

La proportion qui doit être demandée à l'étranger constitue le degré de dépen­ dance énergétique*.

Il peut être total (Danemark) ou nul (Koweït); il peut varier rapidement dans le temps (les États-Unis étaient naguère exportateurs d'énergie et sont aujourd'hui le plus gros importa­ teur pétrolier). ■ L'ouverture croissante du commerce internatio­ nal a amplifié rapidement les échanges énergéti­ ques.

Les exportations de charbon ne peuvent porter que sur de bonnes qualités à prix élevé permettant de supporter les frais de transport. Elles sont restées au niveau de 1913 et concernent 10 % de la production mondiale.

Sur 200 millions de tonnes, un tiers est assuré par les États-Unis en direction de l'Europe et du Japon, le reste est formé d'échanges à courte ou moyenne distance issus de Pologne, d'U.R.S.S., d'Australie et d'Afrique du Sud. Gaz naturel et pétrole sont transportés par canalisations à grande distance sur les itinéraires continentaux, par navires citemiers sur les par­ cours maritimes.

Mais comme l'acheminement est beaucoup moins coûteux pour le pétrole, à rende­ ment énergétique égal, et que les techniques exigées par le gaz ont été plus tardivement maîtrisées (1 e, transport de gaz naturel liquéfié par méthanier en 1957 seulement entre États-Unis et Royaume-Uni), le commerce international du pétrole est, de loin, le plus développé des deux et porte sur 55 % du tonnage extrait. • Jusqu'au début des années 70, le pétrole s'est négocié à des cours très bas.

Il a pu éliminer dans toutes les utilisations substituables les sources d'énergie antérieures, notamment le charbon.

L'es­ sor des transports automobiles et de la pétrochi­ mie ont largement contribué à son succès.

Celui-ci a justifié la création d'une flotte pétrolière qui est passée entre 1952 et 1977 de 30 millions de tonnes de port en lourd à 282, et dont la taille croissante des bateaux, consécutive à la première fermeture du canal de Suez en 1956, a grandement contribué à diminuer les charges de transport à la tonne.

Un n.ombre croissant de pays est donc devenu dépen­ dant des fournisseurs de pétrole. • Pendant longtemps le marché a été dominé par un Cartel international de grandes sociétés pri- 18 vées formé par des firmes américaines : trois du groupe Standard Oil (New Jersey, Califomia, Mobil), Texas Oil et Gulf, et deux anglo-néer­ landaises (Royal-Dutch-Shell et British Petro­ leum).

Mai s tandis que la prééminence des «grands» du Cartel était entamée aux États-Unis par d'autres sociétés (les Indépendants), et dans les pays européens par des firmes d'État (C.F.P.

et Elf Erap en France, E.N.I.

en Italie), les pays sous­ développés riches en pétrole prenaient progressi­ vement en main l'exploitation de leurs propres ressources, jusqu'à constituer en 1960 un nouveau Cartel étatique, l'Organisation des Pays Exporta• teurs de Pétrole (O.P.E.P.).

Fin 1973 et début 1974, l'O.P.E.P.

décidait brusquement de multiplier par 4 le prix du brut, bouleversant ainsi toute l'économie mondiale.

De plus, les membres arabes du Cartel (O.P.A.E.P.), en réponse à la guerre du Kippour, mettaient l'embargo total ou partiel sur les exporta­ tions, limitaient ou confisquaient les concessions pétrolières accordées aux étrangers : plus que jamais, le pétrole devenait une arme économique. Ces décisions ont.... »

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