La recherche de la justice doit-elle se contenter� de satisfaire le sentiment du juste et de l'injuste? Introduction Subir une...
Extrait du document
«
La recherche de la justice doit-elle se contenter� de
satisfaire le sentiment du juste et de l'injuste?
Introduction
Subir une injustice provoque des réactions affectives violentes.
Peut-on admettre
que la justice ne cherche qu'à satisfaire le sentiment du juste et de l'injuste - ou
son but doit-il aller au-delà de ce niveau «pathologique» (Kant)?
1.
Les réactions affectives
- Lorsqu'un enfant est assassiné, on peut comprendre que ses parents éprouvent
un désir de vengeance immédiate.
Le rôle de la justice, telle qu'elle est instituée,
est cependant très différemment orienté.
- Le sentiment prend sa source dans l'individu et tend à le satisfaire.
Tout
sentiment est donc «égoïste» (dans une acception neutre ou strictement descrip
tive).
- Fonder la recherche de la justice sur la satisfaction d'un sentiment n'aboutirait
qu'à flattede•côté le moins rationnel de-l'être humain.
Ainsi se justifierait par
exemple le Code d'Hammourabi : à la douleur que ressent la victime, faisons
correspondre une douleur exactement équivalente chez le coupable.
- bn constate que, dans son évolution historique, la justice a abandonné cette
équivalence pour instaurer des sanctions symboliques, de substitution.
Il.
La loi
- Parce qu'il risque de correspondre à l'intérêt individuel, le sentiment n'est pas
universalisable: il peut varier selon les individus et leur sensibilité.
L'un ressent
tel délit comme abominable : son sentiment ne sera satisfait que par une lourde
condamnation.
L'autre ne voit dans le même délit que pécadille : son sentiment
n'exige pas la moindre sanction...
- La loi qui établit et garantit la justice doit par définition être universelle.
Ce
qui signifie qu'elle donne à tous les mêmes....
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓