La production du savoir scientifique - LA FORMATION DES CONCEPTS SCIENTIFIQUES.
Publié le 09/08/2014
Extrait du document

Dégagez l'intérêt philosophique du texte suivant, en procédant à son étude ordonnée :
Les faits positifs, c'est-à-dire ceux dont on peut acquérir la preuve certaine par le calcul ou par la mesure, par l'observation, par l'expérience, ou bien enfin par un concours de témoignages qui ne laisse aucune place au doute raisonnable, servent de matériaux aux sciences ; mais un recueil de pareils faits, même en grand nombre, n'est propre à constituer une science que tout autant qu'ils peuvent se distribuer dans un certain ordre logique, approprié à la nature des instruments de la pensée, et qui fait l'essence de la forme scientifique. A la faveur de l'organisation logique et de la classification systématique de nos connaissances, quand elles sont possibles, nous tirons les conséquences des prémisses, nous rap¬prochons et combinons des idées bien définies, et nous découvrons par la seule force du raisonnement des vérités nouvelles. Si les vérités ou les faits, ainsi pressentis ou découverts, viennent à recevoir la confirmation de l'observation ou de l'expérience, nous obtenons à la fois, et la plus haute certitude à laquelle il nous soit donné d'atteindre, et le témoigiage le plus éclatant de la puissance de nos facultés intellectuelles. COURNOT [SÉRIE A. Rennes, 19931
· Le développement et la progression des sciences.
Aucune science n'est définitive (une théorie peut être la fois vraie et relative). Il faut donc penser le devenir des sciences, les transformations et les remaniements qu'elles subissent en surmontant les obstacles qu'elles tendent elles-mêmes à engendrer (sclérose des théories, dogmatisme). Exemples d'analyse : étude des « crises � de la pensée mathématique (élargissement progressif de la conception du nombre) ; étude de l'évolution de la physique scientifique (avec, par exemple, la remise en question de la représentation newtonienne de la masse comme constante).
Le devenir des sciences, procédant par dépassements successifs et intégration, peut être pensé comme un processus dialectique, que l'épistémologue interpr�te à partir de l'état actuel du savoir. Cf. sur ce point les analyses de Bachelard dans L'Activité rationaliste de la physique contemporaine (Éditions 10-18, pages 35, 36 et 37) : «On doit donc comprendre l'importance d'une dialectique historique propre à la pensée scientifique. En somme, il faut sans cesse former et reformer la dialectique d'histoire périmée et d'histoire sanctionnée par la science autrement active.� Cf. aussi La Philosophie du non (Presses universitaires de France) pour une approche des remaniements successifs des théories scientifiques.

«
-L'essor d'une anthropologie culturelle et d'une ethnologie scientifique a
nécessité l'abandon du point de vue « ethnocentriste » par lequel l'opinion commune tend à ériger en normes et références universelles les données d'une
culture particulière.
(Cf.
sur ce point Lévi-Strauss : Race et histoire, et les commentaires du même auteur sur la signification critique de l'œuvre de Rous
seau.)
• Le développement et la progression des sciences.
Aucune science n'est définitive (une théorie peut être la fois vraie et relative).
Il faut donc penser le devenir des sciences, les transformations et les remanie
ments qu'elles subissent en surmontant les obstacles qu'elles tendent elles mêmes à engendrer (sclérose des théories, dogmatisme).
Exemples d'analyse: étude des «crises» de la pensée mathématique (élargissement progressif de la conception du nombre); étude de l'évolution de la physique scientifique (avec,
par exemple, la remise en question de la représentation newtonienne de la masse comme constante).
Le devenir des sciences, procédant par dépassements successifs et intégra
tion, peut être pensé comme un processus dialectique, que l'épistémologue interprète à partir de l'état actuel du savoir.
Cf.
sur ce point les analyses de Bachelard dans L'Activité rationaliste de la physique contemporaine (Éditions 10-18, pages 35, 36 et 37) : «On doit donc comprendre l'importance d'une dia lectique historique propre à la pensée scientifique.
En somme, il faut sans cesse former et reformer la dialectique d'histoire périmée et d'histoire sanctionnée
par la science autrement active.» Cf.
aussi La Philosophie du non (Presses
universitaires de France) pour une approche des remaniements successifs des
théories scientifiques.
• Une analyse opératoire de l'épistémologie contemporaine : la théorie des obstacles épistémologiques selon Bachelard.
-La théorie des obstacles épistémologiques.
Cf.
La Formation de l'esprit scientifique (Éditions Vrin, premier chapitre).
L'épistémologie de Gaston Bachelard opère une distinction entre deux types d'obstacles épistémolo giques:
• Ceux qui précèdent la démarche scientifique et l'entravent ou même l'em pêchent complètement (ce sont en général les valorisations subjectives
inconscientes et les données immédiates du rapport perceptif qui investissent d'emblée la représentation du monde).
Obstacles préscientifiques.
• Ceux qui résultent du développement même de la science.
Théories
admises fonctionnant de façon autoritaire et fermée, se posant comme défini
tives.
Thème de I' «induration», de «l'inertie», des idées (résistance au change
ment).
Obstacles intrascientifiques.
-La théorie de la rupture épistémologique.
Il s'agit d'une rupture avec les
obstacles indiqués, nécessaire soit pour la constitution d'une pensée scienti
fique, soit pour son progrès.
Le dynamisme de l'esprit scientifique doit toujours
être saisi et restitué comme il se manifeste à sa source, lorsqu'il s'agit de surmonter les obstacles, de renverser les points de vue admis.
C'est dans cet état de vigueur critique, de «fraîcheur», que l'esprit scientifique satisfait le mieux aux exigences qui sont les siennes.
Cf.
deux analyses types dans l'œuvre de Bachelard :
• La rupture épistémologique avec le pragmatisme et le bricolage empi riste : cf.
Le Rationalisme appliqué (Presses universitaires de France, pages 105 et 106: analyse de la rupture qu'a dû opérer Edison avec les techniques empi
riques d'éclairage pour «découvrir» le principe de la lampe électrique, fondé sur une théorie scientifique de la combustion).
158.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- LA FORMATION DES CONCEPTS SCIENTIFIQUES - Bachelard
- Notes de cours: LA FORMATION DES CONCEPTS SCIENTIFIQUES.
- Fiche de cours en philo : LA FORMATION DES CONCEPTS SCIENTIFIQUES .
- Notes de cours: la formation des concepts scientifiques ?
- LA FORMATION DES CONCEPTS SCIENTIFIQUES (cours de philosophie)