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La procession funéraire : le mystérieux « tekenou »

Publié le 22/12/2014

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un homme recouvert d'une peau. Certains ont avancé qu'il s'agissait d'un homme sacrifié, idée fondée sur la proximité des scènes du teke-nou avec celles du sacrifice du boeuf ou du sacrifice (sym¬bolique ou réel) des ennemis étrangers. Le thème de l'anéan¬tissement des adversaires du défunt est toutefois trop ba¬nal pour avoir une incidence déterminante ici. Entrer en contact avec le défunt C ertaines légendes inscri-tes dans les tombeaux évoquent encore un acte mystérieux : le sommeil du te-kenou. Cette mention rappel¬le un rite bien connu de la cé¬rémonie de l'ouverture de la bouche, durant lequel le prê- tre sem, recouvert d'un tissu jaune, cherchait à entrer en contact par le truchement du rêve avec l'âme du mort afin que celle-ci prît possession des statues et de la momie du défunt. Faut-il voir dans le sommeil du tekenou une cé-rémonie comparable ? Il est à noter qu'une des éty-mologies possibles de ce ter-me est justement « celui qui s'approche ». Le tekenou pour¬rait donc être un personnage censé entrer en contact avec le défunt pendant la proces¬sion funèbre afin de rétablir la communication entre lui et ses descendants. Malheureu-sement, aucune des hypo-thèses avancées pour expli-quer ce rite n'a emporté l'ad-hésion définitive des spécialis¬tes. Force est donc d'admettre que le tekenou reste pour l'heure un mystère.

« fun érailles se déroulaient se­ lon les règles, comme le « prê ­ tre lecteur », gardien des rou­ leaux de cérémonie.

Enfin ve­ naient les porteurs qui emme­ na ient vers la tombe le mob i­ lier funéraire -statues, armes, étoffes, amulettes, parures, bâtons, nourriture, etc.

-né ­ cessaire à la survie pos thume du défunt .

L'adieu à la momie A u terme d'une longue procession qui, théori­ quement , devait traverser le Nil - les nécropoles se trou­ vaient sur la rive ouest et les villes des vivants sur la rive est - et qui était le théâtre de pratiques rituelles diverses, le cortège atteignait la tombe.

Avant de déposer la momie dans le caveau, les ultimes cé ­ rémonies se déroulaient de ­ vant la sépulture .

On dressait la momie et un prêtre sem, reconnaissable à sa pea u de léopard , accomplissait sur la dépouille, au nom du fils du mort, le rituel de l'ouverture de l a bouche .

Celui-ci avait pour but de rendre au défunt l'usage de ses sens afin qu'il pût de nouveau manger et profiter des offrandes que les vivants lui apporteraient tout au long du culte funéraire.

La parole et l'ouïe retrouvées, il pourra it aussi se dé fendre contre ses adversaires dans l'au-delà et entendre les sup ­ pliques que ne manqueraient pas de lui adresser les siens.

Enfin , la veuve, éplorée, s'ac­ crochait aux pieds de la mo­ m ie pour lancer un dernier adieu désespéré à son époux défunt.

Les portes du tom­ beau allaient bientôt se re­ fermer à tout jamais sur lui :. »

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