La philosophie générale
Publié le 10/08/2014
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La philosophie embrassait, à l'origine, la totalité du savoir. Mais, au cours de l'histoire, les sciences se sont constituées en disciplines indépendantes. On peut donc se demander si la philosophie ne doit pas être remplacée par un syst�me de sciences. La science, pourtant, ne satisfait pas toutes les exigences de l'esprit : elle ne permet pas de comprendre le monde, d'atteindre l'absolu, elle ne propose aucune fin à notre action. À côté de la science, il y a donc place pour une réflexion proprement philosophique : ici, l'esprit s'interroge sur sa propre connaissance, essaie de déterminer ce qui, en elle, émane de lui-même, et ce qui vient des choses, se demande si l'absolu peut être découvert du côté de l'objet, ou seulement du sujet, dépasse enfin le fait pour chercher la valeur. De telles démarches sont métaphysiques.
Étymologiquement, philosophie signifie « amour de la sagesse �. Or le mot sagesse désigne à la fois le savoir et la vertu. La philosophie paraît donc avoir deux fins essentielles :
a) Une fin théorique : elle veut nous donner une connaissance et une explication d'ensemble de la réalité ;
b) Une fin pratique : elle veut nous apprendre ce qu'est le Bien, et nous fournir une r�gle de conduite.
Considérée quant à son objet, la philosophie paraît donc se proposer un but analogue à celui de la religion. Mais alors que la religion admet une révélation et repose sur la foi, la philosophie veut atteindre son but par les seules ressources de l'esprit humain. La méthode philosophique est essentiellement rationaliste : le philosophe n'admettra pour vrai et pour juste que ce que sa raison lui persuadera être tel.
A. — Les sciences et la philosophie
Mais, s'il en est ainsi, la philosophie ne se confondra-t-elle pas avec la science ? Les sciences, en effet, sont issues de notre raison, et l'on sait que l'esprit qui les anime n'est autre que le rationalisme. Certains ont donc prétendu que la philosophie devait céder la place aux sciences : elle ne serait qu'une *connaissance provisoire � ou, tout au plus, une *synth�se générale des sciences �.

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12 PLANS DE PHILOSOPHIE GÉNÉRALE
b) Une fin pratique: elle veut nous apprendre ce qu'est
le Bien, et nous fournir une règle de conduite.
Considérée quant
à son objet, la philosophie paraît
donc
se proposer un but analogue à celui de la religion.
Mais alors que
la religion admet une révélation et repose
sur
la foi, la philosophie veut atteindre son but par les
seules ressources de l'esprit humain.
La méthode philo
sophique est essentiellement rationaliste :
le philosophe
n'admettra pour vrai et pour juste que
ce que sa raison
lui persuadera être tel.
A.
-Les sciences et la philosophie
Mais, s'il en est ainsi, la philosophie ne se confondra
t-elle pas
avec la science? Les sciences, en effet, sont
issues de notre raison, et l'on sait que l'esprit qui
les anime n'est autre que le rationalisme.
Certains ont
donc prétendu que
la philosophie devait céder la place
aux sciences:
elle ne serait qu'une «connaissance provi
soire» ou, tout au plus, une.
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