LA PHILOSOPHIE (cours)

« 14 COURS attitude qui consiste à croire que la science peut suffire à l'homme pour résoudre tous ses problèmes, tant pratiques que spéculatifs ('Renan à ses débuts, Gob/ot, Le Dantec).

Cf.

: " La science seule peut fournir à l'homme les vérités vitales sans lesquelles la vie ne serait pas supportable ni la société possible • (Renan).

- C - La philosophie, science de la sagesse.

Cependant la philosophie est irréductible à la science pour trois raisons essentielles : 1 - Les problèmes qu'elle étudie ne sont pas susceptibles d'une solution rigoureuse et nous verrons que les prétendues sciences humaines sont incapables de réaliser l'accord des esprits comme fait la science ; 2 - Le philosophe s'intéresse à l'homme, et à l'univers seulement par rapport à l'homme.

L'objet de la philosophie est la condition humaine; 3 - Le savoir philosophique n'est pas une fln mais un moyen : il doit fonder un art de vivre.

• Toute connaissance est bonne au philosophe, dit Alain, autant qu'elle conduit à la sagesse ».

Cette primauté de la Morale ou Éthique est bien visible dans Platon, dont les spéculations métaphysiques sur le monde intelligible ont pour fin de déterminer la meilleure conduite à tenir dans le monde sensible, ou dans Descartes qui définit la philosophie comme • l'étude de la sagesse • en entendant par là une parfaite connaissance de tout ce qu'il est utile à l'homme de savoir pour mieux vivre.

Il.

MÉTHODE DE LA PHILOSOPHIE -A - L'esprit philosophique.

Il ne semble pas au premier abord que l'on puisse dégager une méthode commune aux différents philosophes (Cf.

par exemple l'opposition entre les mythes de Platon et la démonstration géomé­ trique de Spinoza) mais on pourrait parler d'un esprlt commun.

Sa première caractéristique est qu'il est un esprit d'examen, de doute :il s'agit d'abord, en effet, de ne pas prendre pour des connais­ sances d'entendement les préjugés et les opinions qui ne relèvent que de l'imagination ; autrement dit il faut prendre conscience de son ignorance et distinguer soigneusement ce que l'on sait de ce que l'on croit.

Tel est l'objet de l'ironie socratique, du doute cartésien, de la critique kantienne.

Mais d'un autre côté l'esprit philosophique est un esprit de foi : le philosophe se fie à la raison.

C'est qu'il est impossible de s'en tenir au scepticisme radical qui ne peut même pas être sûr de lui-même ; toute argumentation philosophique fait. »