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LA PERSONNALITE (cours de philo complet)

Publié le 03/11/2016

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Dissertations traitées dans ce cours :

  1. Comment est stratifiée la personnalité?
  2. Les consciences peuvent-elles communiquer les unes avec les autres ?
  3. Qu'est-ce que le « moi » et peut-on parler d'identité du moi à travers le temps ?
  4. Les maladies de la personnalité peuvent-elles éclairer la psychologie de la personnalité normale ?
  5. Comment se développe la personnalité de l'enfant ?

Avec la personnalité nous abordons la synthèse la plus haute de la vie psychologique et le chapitre où les termes et leurs définitions sont les plus variés et les plus obscurs. De nombreux passages des chapitres antérieurs (tests, conscience, mémoire, intelligence) ont trait à la personnalité. Nous ne ferons ici que classer ces notions en essayant d’y mettre de l’ordre.

Comment se développe la personnalité de l’enfant ?

 

_ I _ L’enfant semble partir d’un état de syncrétisme,

 

c’est-à-dire de conlusion primitive du moi, avec le non-moi et avec autrui. Son niveau de conscience est antérieur à la différenciation sujet-objet. Il vit sans s’en rendre compte, la réalité totale pré-objective, d’abord chaotique, dans laquelle se frayent lentement des associations, et des lignes de force, qui s organisent en diverses « formes » plus ou moins stabilisées, en signes et significations annonçant dès la 1er et la 2e année l’apparition de la conscience spontanée. A cet âge, il se sent certainement un corps ; la relation primordiale s'établit avec la mère ou le personnage qui joue le rôle de mère ; elle est le centre de son Univers. Mais à l'indifférenciation première, corrélative des réactions globales du bébé à des formes extérieures privilégiées (indifférence pour le reste), où le moi est non-mol, a succédé une sorte d’indifférenciation seconde corrélative d’un intérêt total et général, où le non-moi est moi. Le bambin qui marche et qui commence à parler « tient » à tout, tout est à lui, il porte tout à la bouche, montrant par là cette tendance à l’universelle assimilation, il prend les jouets des autres pour les siens, il pleure lorsqu’on le change parce qu’on le dépouille de ses habits, il crie et proteste si quelque chose de « son » univers lui échappe (si sa mère parle à quelqu’un, si on lui  prend  quoi que ce soit, etc.).

Par la découverte de l'autre sexe. C’est vers la 4e année que l’enfant découvre la différence anatomique des sexes, ce qui correspond à une nouvelle et importante différenciation entre le moi et les autres. L’imitation prend une forme nouvelle dans l’identification concurrentielle au parent de même sexe, ce qui amènera, vers 5 ans, les problèmes affectifs décrits par Freud sous le nom de complexe d’Œdipe.

 

_ III — A partir de la 6e année, qui termine la seconde

 

enfance et ouvre la 3e période, la croissance subit un moment de stabilisation et par un jeu d’équilibre vital, les forces de l'être provoquent une croissance mentale, importante puisque cette 3e période est appelée l’âge de raison. Elle se caractérise par :

 

1 — L'exercice de l’attention réfléchie. L’enfant devient capable d’efforts volontaires et acquiert rapidement les mécanismes de la lecture, de l’écriture, du calcul, de l’orthographe, etc.

 

2 — L’avènement de la raison. Multiplication des « pourquoi », recherche des causes, éveil de la question d’origine et de l’inquiétude sur la naissance, sa naissance. Le monde devient lentement objectif. Les croyances magiques de la lr* et 2e enfance s’estompent (« il ne croit plus au Père Noël »).

 

3 — La socialisation du moi. L’enfant intègre consciemment une famille (il s’intéresse aux rapports de parenté) et intègre le groupe par l’épreuve de la vie scolaire. Ces relations s'étendent, mais il fait connaissance avec la règle universelle et impersonnelle.

 

Il est tenu d’avoir certains comportements. Il rencontre, sous sa forme scolaire, mais il rencontre tout de même, le ln devoir social. C’est le stade de la constitution du personnage. Lentement imprégné par la conscience collective qu’il vit dans « la classe » et qu’il perçoit intuitivement à travers les maîtres, les parents et toutes les formes de l’autorité, l’enfant dilate sa personnalité à la mesure des grands personnages sociaux : c’est l’âge héroïque après l’attachement sentir mental pour le maître.

« C'est précisément à cause de cette app ropriation universelle que ce t âge est parti c ulièrement sensi ble à la frustr ation , et toul spécialement au sevrage, à la sép arati on sous tout es se s fo rm es, à la nai ssance du peti t frère ou de la petite sœu r qui lui • ferme • tout un secteur du monde , qui Je rend à cer tains moments élranger dan s la nouvell e org ani sation de fo rces qui se fait autour du nouvea u- né concurren t.

Ce sont des fissures dans son univers égocentrique, aux conséquences quelquefois prolong ées.

- II C'est à partir de la 3 • ann6e que , sous les coupa r6p6téa de ses expériences , a'organiaent corr6lativement le non-moi et le moi ; c'est à ce moment-là eeulement qu'on peut parler de naissance de la personnalité .

Elle se mani feste : 1 - Par l'oppoaition .

Les e nfant s de cet âge font un large emp loi du • non • et du • si •, q ui con testen t une proposition affirmée ou niée par un adult e ; Us sont facilemen t réllfs, ma nifesten t une déso ­ béissance de principe et une extrême assurance en tout : • J e sais •, • laisse -mo i faire •, qui les pou sse à se servir tout seuls des instrum ents qu'ils volent mani er aux adultes.

2 - Par l'iiD ation.

L'enfant prend ses modèles parmi les J5er sonnages qui lui paraissen t les plus indépendants et, en premier lieu, imite le père (ima ge du père tout-puissant).

[) • introjecle • ses mod èl es.

C'est une p hase imp ortante nécessa ire à l'équilibre f utur.

3 - Par l'exercice de la liberté.

C'est là un des plai sirs du jeu chez l'en fa nt.

L e jeu est à la fois besoin de mouvement, imit ation , Instin c ts qui ch e rchent à s'e xerce r (combat chez le garço n, poupée chez la fille), et re ch erc he de sa tisfaction s plus ou moins symboliques (l'enfant fait subir à ses objet s de jeu des traiteme nts qu'il voudrait subcon scie mment appliq uer à certains être s.

Le test des guignols a montré l a part de cette tendance), ou simp leme nt curiosit é.

Mais il semble que la satis faction d'i ndépend ance, de puissance, de libre l é gis lati on (créer libre ment des rè gles) , soit, enez l 'enfan t (com me, apr ès tout, che z l 'adulte) la plus forte des motivations du jeu.

4 - Par le d6cou verte dea lilnite a du moi : exploration m éth odique du corps.

E xpérience du monde qui J'entoure (il ch erche à connatlre par lui -même les sensations ou les usages des choses.

Nouv ell e so urce de désobéi ssanc es et d'expérienc es parfois doulou ~ reu ses) et, dans la do ul eur précisé m ent, Il éprou ve les limites de son pouvoir , de son co rps, et de son c hamp d'action.

5 - Par le contrô le, apprentissage de la premi ère discipline : disci pline des sphincte rs, habitudes d'hy gièn e, de soci abilit é etc .. »

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