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La "nouvelle société" du président Marcos a souffert en 1980 des mêmes vieux problèmes que les années précédentes: misère (les...

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« La "nouvelle société" du président Marcos a souffert en 1980 des mêmes vieux problèmes que les années précédentes: misère (les Philippines ont un des revenus par habitant les plus bas de la planète), inégalités sociales spectaculaires, inflation et endettement insupportables (la dette extérieure représente en 1980 le tiers du PNB), persistance de guérillas (celle de la Nouvelle Armée du peuple, communiste, dans les zones rurales les plus pauvres du nord et du centre de l'archipel ; et celle du Front de libération national Moro, séparatiste musulman, dans les îles du Sud). Les élections organisées le 30 janvier ont permis au KBL (parti du président) de remporter une victoire écrasante, mais qui n'a convaincu personne: la plus grande partie de l'opposition non communiste refuse toujours de participer à ce qu'elle jugeait être une farce, alors que le pays vivait depuis 1972 sous le régime de la loi martiale. La radicalisation de l'opposition au régime dans la bourgeoisie urbaine, particulièrement frappée par la crise économique et l'autoritarisme de Marcos, aura été l'événement de l'année.

Cette radicalisation s'est manifestée de manière spectaculaire par une série d'attentats à Manille d'août à octobre (dont un visant le président, le 19 octobre), revendiqués par une organisation inconnue jusqu'alors: le Mouvement du 6 avril.

Cette organisation exigeait l'arrivée au pouvoir du chef de file de l'opposition non communiste, le sénateur Aquino, réfugié aux États-Unis après avoir été condamné à mort, puis libéré par Marcos en mai. Cette vague d'attentats a.... »

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