La liberté se définit-elle comme un pouvoir de refuser? lcoRRIGÉ ■ Éléments d'analyse NOTIONS EN JEU La liberté; la morale,...
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La liberté se définit-elle comme un pouvoir de refuser?
lcoRRIGÉ
■ Éléments d'analyse
NOTIONS EN JEU
La liberté; la morale, le droit et la politique; le devoir et le bonheur.
Dl FFICULTÉS
► Il convient de ne pas juxtaposer simplement les différentes définitions
possibles de la liberté.
La réponse à la question posée implique donc
que l'on pose la question même de savoir ce qu'est une définition.
► La notion de pouvoir est équivoque : un pouvoir peut désigner une
simple possibilité ou une disposition dont l'exercice s'accomplit avec
efficacité.
Il convient également de s'interroger sur la faculté qui fonde
ce pouvoir.
PRÉSUPPOSÉ
Le sujet indique très clairement un présupposé dont il s'agit d'examiner
la pertinence.
La question est de savoir, d'une part en quoi la définition
de la liberté comme pouvoir de refuser peut faire sens; et d'autre part
si cette définition est suffisante.
DÉFlNITIONS
► C'est justement la définition de la liberté qui est en question.
Il s'agit
d'examiner la pertinence de la définition proposée, notamment par
rapport à d'autres définitions courantes : la liberté comme absence de
contraintes, comme libre arbitre, comme indépendance, ou encore
comme autonomie.
► Un pouvoir peut désigner une capacité (dont il faut examiner l'effi
cacité), ou une autorisation.
PLAN
Introduction
O Oui, la liberté se définit comme un pouvoir de refuser
A - La liberté est négation de tout çe qui la nie
B - Le pouvoir de refuser est infini et rend l'homme semblable à Dieu
8 Non, la liberté ne se définit pas comme un pouvoir de refuser
A - L'attitude de refus abandonne la volonté dans l'atermoiement et
l'absence d'action
B - La liberté se caractérise avant tout comme un pouvoir d'agir et de
transformer le monde
O Le pouvoir de refuser est un caractère fondamental de la liberté qui
découle de sa définition comme autonomie
A - Le pouvoir de refuser caractérise indirectement la liberté
B - La liberté comme autonomie fonde l'efficacité du pouvoir de refuser
Conclusion
■ Corrigé
(corrigé complet)
lntroduction1
C'est souvent dans l'attitude de refus, refus de l'oppression ou de
l'injustice en général, que la liberté de l'individu s'atteste de façon
1.
Les titres en gras servent à guider la lecture et ne doivent en aucun cas figurer sur
lâcopie.
la volonté, qui se distingue par sa puissance.
On peut avec Descartes
(Lettre au père Mesland), considérer notre pouvoir de refuser comme le
signe de notre ressemblance avec Dieu: la liberté humaine est à l'image
de la liberté divine dans la mesure où elle est capable de refuser jusqu'à
l'évidence la plus certaine.
En d'autres termes encore, de même que la
volonté divine n'est pas assujettie à son entendement, de même, la
volonté humaine se distingue par sa capacité à nier l'évidence.
La liberté
comme libre arbitre se caractérise en effet comme un pouvoir d'affirmer
et de nier, et de suivre ou non ce que l'entendement nous indique.
Quand bien même mon entendement m'indique avec certitude que deux
et deux font quatre, ma volonté peut rejeter cette certitude.
La volonté
est donc plus puissante que l'entendement: elle est capable d'une forme
d'indifférence et donc de refus à l'égard de ce que l'entendement conçoit.
En ce sens, le pouvoir de refuser est le signe de la toute-puissance du
libre arbitre.
On pourrait dire qu'ici la définition de la liberté comme
pouvoir de refuser se justifie par le fait que cette définition met en avant
1:1n caractère exceptionnel de la liberté.
Transition
On peut néanmoins se demander si la mise en avant de ce caractère
singulier de la liberté suffit à la définir.
Définir, ce....
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