La Famille. — Vie familiale et moralité. — Les problèmes juridiques qui concernent la Famille.
Publié le 12/11/2016
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«
FAMILLE.
-MORALITÉ
219
et matern elle.
Notre famille actuelle se rapproche beaucoup plus de la
fam ille germanique que de la famille romaine.
Elle résulte, dit
Durkhe im, «d'une contraction de la famille paternelle "·
Ce qui est à retenir, c'est que la famille a sans cesse diminué de
« volume "• pour aboutir au couple conjugal et à leurs enfants mineurs.
Les grands parents et les collatéraux n'y sont rattachés que par des
liens d'affect ion.
II.
-VIE FAMILIALE ET MORALITÉ.
Si l'évolution de la famille se caractérise donc, en gros, par la dimi
nution progressive (au moins dans nos pays) du nombre des individus
qui la composent, elle présente en même temi's une spécifi cation
croissante des fonctions qu'elle remplit, une spiritualisation accrue
(un affinement des sentiments qui président aux unions).
Amour
con jugal, amour paternel et maternel, dignité de la femme, tout cela
est nettement plus sensible dans une famille contemporaine que dans
les trop vastes groupements du temps passé.
La fami lle apparaît
avant tout, de nos jours, comme « une association d'affection mutuelle "
(Cuvillier).
Sans doute, la fami lle n'est pas h ..
� fin en soi.
Elle demeure subor
donnée moralement et socialement à la communauté nationale.
Mais
elle en est l'élément de base.
Celui qui fonde un foyer a charge d'âme.
Non seulement il doit faire
vivTe les siens, mais encore il a un devoir de direction, d'aff ectueuse
autorité.
Comme le disait Félix Pécaut, « ici, la nature vient en aide
au devoir.
Si l'homme et la femme se sont associés, c'est que, déjà, ils
s'a imaient ...
Ils aiment leurs enfants pour les avoir mis au monde ; et
la vie commune resserre encore les liens du cœur ...
Dans la fami lle,
l' individu peut savourer cette douceur incomparable de vivre avec
ceux qu'il aime et d'aimer ceux avec qui il vit.
Seul, il est faible et
désarmé.
Entouré d'une famille, il devient fort : fort de la joie de cette
affec tion mutuelle qui survit à une carrière manquée, aux amitiés
déçues, à la méchanceté des hommes, à la ruine de la santé • ...
L'amour des parents pour leurs enfants est, par essence, désintéressé.
Le but normal est de les mettre en état de fonder à leur tour, un foyer,
de préparer l'avenir.
Quand cesse la période dite« de tutelle »,l'en fant a moins de devoirs
d'obéi ssance ; il contra cte, en revanche ', si ses parents sont dans le
dénuement, un devoir moral et même une obligation légale d'assistance
à leur égard.
Nous nous rappelons que le sociologue allemand Tonnies opposait
la communauté (Gemeinschaft) qui engage profondément la réalité
humaine, à la société (Gesells chaft) réunion de personnes liées par
contrat en vue de certaines fins commune s.
On peut voir dans l'insti
tution familiale la fusion de ces deux principeS' : c'est une commu
nauté fortement intégrée, en même temps que c'est une association.
»
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